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La Marine nationale va louer trois avions « Balbuzard » avant de remplacer ses Falcon 10 MER


Dans le domaine aérien, au-delà de l’affrètement d’avions dits « hors-gabarit », le ministère des Armées a souvent recours à des prestataires privés, notamment pour la formation et la préparation opérationnelle. Cela lui permet ainsi de dédier davantage de moyens à des missions prioritaires. Telle est par exemple la logique de l’externalisation de la fonction « Red Air » [force adverse] pour l’entraînement des pilotes de chasse de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

« Nous avons fait le choix, au moins temporairement, d’externaliser la fonction Red Air. Nous le faisons parce que, au-delà de l’aspect matériel, il y a aussi la question de la ressource humaine. Nous préférons nous concentrer sur le cœur de la mission. […] Pour des missions de biroutage, objectivement, on n’a pas besoin d’y consacrer des heures de pilotes que je préfère mettre dans un Rafale qui se prépare pour des missions de haute intensité », avait ainsi expliqué le général Stéphane Mille, son chef d’état-major [CEMAEE], lors d’une audition parlementaire, en octobre.

D’où la préparation d’un appel d’offres portant sur un « contrat de location de 6 ans de prestation Red Air, afin de mettre à disposition des forces une capacité d’entraînement au combat adaptée au contexte actuel ».

Mais l’AAE n’est pas la seule à solliciter le secteur privé. La Marine nationale en fait autant, comme en témoigne l’appel d’offres que vient de la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé] pour la « location de trois biréacteurs monopilote », c’est à dire des avions emportant moins de neuf passagers.

« Le marché a pour objet la location de biréacteurs monopilote pour des missions de la Marine nationale et prestations associées. Cet aéronef, nommé ‘Balbuzard’, doit être un biréacteur certifié monopilote, aux standards actuels de navigation aérienne et aux performances de vol les plus proches possible du Rafale », lit-on dans cet appel d’offres.

Ces trois avions « Balbuzard » seront mis en œuvre depuis la base aéronavale de Landivisiau. Ils devront être équipés de balises acoustiques « pour réaliser des missions d’entraînement radar » [MER]. Mais pas seulement puisqu’ils seront aussi utilisés pour « l’entraînement des pilotes d’avions de combat à réaction » [comprendre : Rafale Marine] et la formation et le contrôle périodique » de l’aptitude de ces derniers au vol sans visibilité. Enfin, ils pourront également être sollicités pour les liaisons du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] et des missions de recherche en mer.

« Le présent projet de marché comprend à la fois des prestations forfaitaires et d’autres prestations susceptibles d’être commandées par bons de commande en application de l’article R 2362-8 du code de la commande publique », est-il précisé dans l’appel d’offres.

Ces trois « Balbuzard » viendront en appui des six avions Falcon 10 MER [photo ci-dessus], utilisés par la Marine nationale depuis les années 1970. Cette flotte, appelée à s’éteindre progressivement pendant la durée de ce marché [de 126 mois], assure en moyenne 1800 heures de vol par an.

« La mise en ligne des trois aéronefs devra être réalisée sous dix-huit mois maximum, et la première est souhaitée sous six mois maximum. Pendant la durée du marché, une déflation du parc et le retrait de service de l’ensemble des Falcon 10 MER seront réalisés », est-il en effet expliqué dans le document, lequel ne précise pas le montant de ce marché.

Photo : M01 MAROT — Travail personnel, CC BY 3.0





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