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La livraison à l’armée allemande des véhicules de combat d’infanterie modernisés Puma prend du retard


Afin de tenir ses engagements au titre de la Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation [Very High Readiness Joint Task Force – VJTF] de l’Otan, la Bundeswehr [forces fédérales allemandes] décida de porter au standard K-Stand VJTF une quarantaine d’exemplaires du véhicule de combat d’infanterie Puma, mis en service en 2015, après cinq années passées à régler d’importants problèmes de fiabilité et, donc, de disponibilité.

Ce standard fut déclaré pleinement opérationnel en 2021. Seulement, alors que la Panzergrenadierbrigade 37 devait prendre les rênes de cette VJTF, il s’avéra que 18 de ces véhicules furent victimes de pannes, tant mécaniques qu’électroniques, lors de manoeuvres effectuées en décembre 2022. Aussi, le ministère allemand de la Défense décida de les remplacer par des Marder et de suspendre toute nouvelle commande tant que les problèmes affectant les Puma ne seraient pas définitivement réglés.

La version « K-Stand VJTF » est proche du « niveau de conception S1 », auquel seront portés l’ensemble des 350 Puma devant être mis en oeuvre par la Heer, c’est à dire la composante terrestre de la Bundeswehr.

En juin 2021, l’Office fédéral des équipements, des technologies de l’information et du soutien en service de la Bundeswehr [BAAINBw] notifia un contrat de 1,04 milliard d’euros à Projekt System & Management GmbH [PSM], la co-entreprise commune à Krauss-Maffei Wegmann [ou KNDS Allemagne] et Rheinmetall, pour moderniser 154 véhicules d’ici 2026.

Ce nouveau standard du Puma comprend notamment l’intégration de missiles anti-chars Spike-LR, d’un système d’arme secondaire indépendant de la tourelle [TSWA], en plus du canon Mauser à double alimentation MK 30-2 de 30 mm, de caméras à haute résolution, de nouveaux dispositifs optroniques pour le tireur et le chef de l’engin et de la radio logicielle SVFuA. Enfin, il vise surtout à lui donner les capacités nécessaires pour le combat collaboratif; dans le cadre des programmes Digitalisierung Landbasierter Operationen [D-LBO] et Infanterist der Zukunft – Erweitertes System [IdZ-ES].

Seulement, la mise au point du standard S1 prend du retard, notamment en raison de « difficultés logicielles » qui n’ont pas été précisées. Ainsi, alors qu’ils devaient être remis à la Bundeswehr avant la fin de cette année, les quinze premiers Puma modernisés ne seront probablement pas livrés avant la fin du mois de février 2024. Certes, ce décalage ne paraît pas important… Mais il l’est assez pour que le ministère allemand de la Défense ait jugé utile de communiquer à son sujet… Est-ce pour mettre la pression sur les industriels?

En tout cas, le communiqué, publié le 27 novembre, assure que le « ministère [de la Défense], le BAAINBw et l’armée entretiennent des échanges étroits et constructifs avec leurs partenaires industriels ».

Cela étant, il ne faudrait pas que la livraison de ces Puma mis au standard S1 prenne davantage de retard… car cela pourrait compliquer la planification de la Bundeswehr pour le déploiement permanent en Lituanie d’une brigade blindée promise par Berlin.

Pour rappel, au printemps dernier, Berlin a annoncé la modernisation de 143 autres Puma pour 770 millions d’euros et une commande de 50 exemplaires supplémentaires, pour 1,5 milliard d’euros. « Oui, le Puma a eu ses difficultés, comme tout grand système d’arme en cours de développement. […] Mais nous avons besoin d’un système robuste, qui soit prêt à faire la guerre », avait soutenu, à l’époque, Boris Pistorius, le ministre allemand de la Défense.





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