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Jean-Jacques Goldman : la veuve de son demi-frère, Christiane Succab-Goldman, pousse un coup de gueule



Pendant 40 ans, Christiane Succab-Goldman n’avait pas dit un mot. La veuve de Pierre Goldman, le demi-frère de Jean-Jacques Goldman, brise finalement le silence pour pousser un coup de gueule contre le film Le Procès Goldman, de Cédric Kahn.

Elle n’avait jamais pris la parole. Après l’assassinat en 1979 de son mari, Pierre Goldman, Christiane Succab-Goldman s’était plongée dans le silence. Mais elle ne peut désormais plus se taire depuis la sortie du film Le Procès Goldman, de Cédric Kahn, qui suit l’audience du demi-frère de Jean-Jacques Goldman alors qu’il est accusé d’avoir tué deux pharmaciennes lors d’un braquage. Celle qui a donné naissance à son enfant, Manuel, six jours après la mort de son conjoint, a donc décidé de prendre la parole pour fustiger le long-métrage. « Si je parle aujourd’hui c’est qu’il y a eu des choses accumulées avec le temps, néfastes pour moi et ma famille, a-t-elle confié dans les colonnes du Monde. Des rumeurs, des livres, des légendes sur Pierre, des propos rapportés qui n’ont jamais existé, des phrases de lui mal interprétées, des choses inventées, consciemment ou inconsciemment malveillantes, insupportables… Vivant ou mort, Pierre a été un objet de fantasmes forcenés. Le film de Cédric Kahn a sans doute été l’étincelle qui m’a incitée à sortir de ma réserve. J’y deviens une vraie fausse moi-même« .

La veuve de Pierre Goldman sort du silence

Alors que sa demande d’assignation en référé du producteur et du réalisateur du film a été rejetée avant la sortie, la veuve de Pierre Goldman exige la présence d’un signalement prévenant que certains faits sont fictifs. En cause notamment, des scènes la représentant. « (Je demande) qu’un carton signale le caractère fictif de ma présence au tribunal ainsi que des propos qu’on fait tenir à mon personnage, a-t-elle expliqué. La vérité, c’est que je n’y étais pas présente, pas davantage qu’au premier procès, ni dans la salle, ni à la barre. J’ai, de fait, voulu témoigner pour Pierre, mais il s’y est opposé. Il voulait absolument me préserver de tout ça. C’est déjà une chose qu’on aurait pu respecter« . Christiane Succab-Goldman dénonce également l’utilisation de sa « déposition à la police alors qu’elle n’a jamais été rendue publique« .

Elle reproche aussi au réalisateur de ne l’avoir d’ailleurs jamais contactée. « Mais je suis une personne vivante enfin, pourquoi ne m’a-t-on jamais consultée ? Et je ne parle ici que du film. Parce qu’il vous faut savoir qu’il est arrivé à Cédric Kahn, lors d’une avant-première à Paris, de faire voter à main levée le public pour déterminer qui le pensait coupable et qui innocent. Concernant une affaire qui a la force de la chose jugée, c’est obscène« , a-t-elle déploré. Et d’ajouter : « Je ne suis pas un personnage public, j’ai droit à ce qu’on ne romance pas ma vie« . La veuve de Pierre Goldman pointe aussi du doigt la compréhension de l’affaire qui a fait l’objet de deux procès alors que ces derniers ont été « fusionnés » à l’écran. C’est sans compter sur le portrait dressé de son défunt mari montré comme un « homme incontrôlable » face au calme de son avocat, Georges Kiejman. « Tous les comptes rendus de l’époque attestent que Pierre est resté durant le procès très factuel, mesuré et concentré« , a-t-elle assuré. Un film qu’elle en cautionne pas du tout.

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