à la uneCamerounSociété

‘Il n y a pas de problème entre les Bamouns et les Tikars’ – Sultan Nabil Mbombo Njoya

C’est à ses populations que le souverain s’est adressé en langue bamoun traduite en français. Pour lui, il faut faire attention à ces personnes potentiellement utilisables pour détruire le Cameroun. « Les Bamouns et les Tikars sont un même peuple. Certains veulent utiliser ces peuples unis pour diviser le Cameroun. Le roi Séidou mon grand-père, avait parmi ses femmes, trois Tikars. Les frères de sang de mon feu père sont des Tikars directs ».
Dans la même lancée, il poursuit : « Le nom que je porte c’est Nforifoum Ceci a une raison particulière. Il n’y a aucun problème entre les Tikars et les Bamouns et il n’y en aura jamais. Ce sont les brebis galeuses qui, pour des raisons personnelles, veulent semer la zizanie et diviser les deux peuples ».

Réactions

Le conflit né entre les deux communautés est parti d’un malentendu, après que le chef de la communauté Tikar de Magba qui tenait un discours devant le sultan alors en tournée dans cette localité il y a quelques jours, a appelé celui-ci « mon fils ». Tout est alors allé en vrille, obligeant même l’autorité administrative à intervenir. Ce qui a fait croire à un conflit ouvert entre Bamouns et Tikars, deux peuples liés par l’histoire, car le second est le descendant du premier.
Les deux peuples sont frères, mais il faut quand même restituer l’histoire dans son contexte. Comme l’explique Samira Ze, réalisatrice, productrice et scénariste, « Dans le fond, le chef du village de Magba n’incarne en rien l’ancêtre du Roi des Bamoun. Il n’a aucune légitimité pour appeler le Roi des Bamoun « Mon fils ». Les autres chefs de villages Tikar de la zone (Mandah, Mamokimo, Mante etc) n’ont pas eu la même attitude audacieuse.
L’ancêtre vrai du Roi Bamoun est le Roi de Bankim, Sa Majesté NGAH Ibrahim II qui porte la véritable couronne Tikar dans la zone. Ses démembrements ne peuvent oser se substituer à lui.
La tendance se conforte de voir tous les chefs de villages ici et ailleurs jouer aux Rois, se faire appeler « Majesté », en pure imposture et illégitime sans être à la racine des chefs de communautés historiques à dimension de monarchie.
Même les Chefs de quartiers exigent du
« Majesté » ».
Qu’à cela ne tienne, l’heure est à l’apaissment. Pour le notable Nji Komidor : « Le progrès de Magba par la paix retrouvée sera la fierté de tout le Noun en quête de prospérité, de pacification des cœurs et des familles réconciliées malgré et par-delà leurs choix politiques autour d’un choix plus rationnel : le développement et le bien-être reconquis dans la perspective commune d’un grand Noun régionalisé. Les retrouvailles prospères avec notre tikarité et notre bamounité dans notre camerounité abondante passeront par le sacrifice de nos égos en faveurs d’embrassades riches de symboles ».

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp