Ça s’empire : les enquêteurs du SED voudraient auditionner Laurent Esso et Motaze ; une autorisation envoyée à Paul Biya
C’est l’information de dernière minute parvenue à la rédaction de camerounweb. Depuis l’ouverture de l’enquête sur l’assassinat de Zogo Martinez, des noms ont été cités et entre autre le ministre de la justice, Laurent Esso et le ministre des Finances, Louis Paul Motaze.
Ils seraient impliqués dans ce crime odieux contre la personne du journaliste qui a été froidement assassiné. Selon Jorel Jacques Zang, les enquêteurs du SED voudraient auditionner le ministre de la justice et le ministre de l’économie.
Etant toujours en fonction dans le gouvernement de Joseph Dion Ngute, il faudra soit une autorisation du palais d’Etoudi ou un remaniement ministériel de Paul Biya pour les coincer.
Le remaniement trainant depuis plusieurs mois déjà, malgré les décès en cascade de certains ministres, l’autorisation est donc requise à cet effet puisqu’ils ne peuvent qu’être entendus que sur ordre express de la présidence de la république.
Dernièrement, les nouvelles révélations de Reporters sans frontières (RSF) suite à l’exploitation des téléphones portables et les auditions indiquent l’implication de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, du garde des Sceaux Laurent Esso, l’un des piliers du régime camerounais dans l’assassinat de Martinez Zogo.
Amougou Belinga humilié dans l’immeuble Ekang avant d’être reconduit au SED
C’est la grande panique en ce qui concerne les décisions des prochaines heures. Ce jeudi, les enquêteurs ensemble avec la gendarmerie, ont procédé à une perquisition à l’immeuble Ekang, siège du Groupe l’Anecdote et qui abrite Vision 4 de Jean Pierre Amougou Belinga.
On apprend que le milliardaire camerounais était conduit dans l’immeuble et c’est donc en sa présence que la gendarmerie a procédé à la perquisition. La perquisition terminée il y a quelques instants, Amougou Belinga a été reconduit au SED avec son avocat.
La perquisition au sous-sol de l’immeuble Ekang a permis de démonter un serveur qui enregistrait les caméras de surveillance. Des fichiers qui datent d’au moins décembre 2022 ont été découverts, indique une source présente sur les lieux de la perquisition.
Amougou Belinga aura quand même profité de ces instants hors du Secrétariat d’Etat à la Défense, pour respirer l’air frais dont il est privé depuis quelques jours. « Il est reparti dans une voiture grise aux vitres fumées de la gendarmerie », indique notre source.
