Hausse des prix des carburants : les enseignants révoltés et prêts à la mobilisation
La récente augmentation des prix des produits pétroliers au Cameroun, survenue vendredi dernier, suscite une vive réaction du Syndicat National Autonome de l’Enseignement Secondaire (SNAES). Dans une déclaration publiée le 5 février, le syndicat exprime son mécontentement face à cette hausse qu’il estime impactera durement les enseignants, déjà confrontés à une inadmissible discrimination salariale.
Le SNAES souligne que cette augmentation des prix, intervenant sans véritable consultation des partenaires sociaux et de la société civile, touche directement les coûts de déplacements, en particulier les transports urbains et interurbains, ainsi que les prix des biens de consommation sur le marché. Les enseignants, qui ne bénéficient d’aucune prime ni facilité de transport, se retrouvent ainsi confrontés à une nouvelle pression sur leur pouvoir d’achat.
Pour le syndicat, cette hausse des prix constitue « une entaille de plus sur le statut depuis longtemps précaire de l’enseignant », en soulignant le refus persistant du gouvernement de négocier un statut spécial pour cette catégorie professionnelle et une réforme consensuelle pour le secteur de l’éducation. Le SNAES déplore également des mesures répressives prises récemment à l’encontre des enseignants, y compris des restrictions de déplacement à l’étranger.
Face à cette situation, le ton est haussé par les enseignants camerounais. Le SNAES prévient ses membres, militants et sympathisants de se tenir prêts à la mobilisation, exprimant la volonté de défendre le peu de dignité qui leur reste. Cette déclaration survient dans un contexte où plusieurs secteurs de la société, dont la société civile, les hommes politiques et les leaders d’opinion, manifestent également leurs inquiétudes quant aux conséquences de cette hausse des prix des carburants. La situation demeure tendue, et la pression sociale semble s’intensifier au Cameroun.
