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Grincement des dents : Fame Ndongo refait surface et frappe un grand coup qui fait mal

Le texte adopté par les parlementaires ne fait pas que des heureux.

En avril 2001, le président de la République du C a m e ro u n promulgue une loi portant orientation de l’enseignement supérieur. 22 années plus tard, le pays envisage de publier une nouvelle loi plus adaptée à ses réalités socio-économiques. Le gouvernement du Cameroun prépare une réforme du système de l’enseignement supérieur. Un projet de loi y relatif a été introduit au parlement vendredi 9 juin. Le nouveau cadre annoncé a pour but d’arrimer les universités aux nouveaux défis de l’enseignement supérieur. La loi proposée et qui a été adoptée même on attend encore sa promulgation par le président de la République, apporte des innovations qui prendront en compte la valorisation des formations, la facilitation de l’accès à l’enseignement supérieur, l’application du système LMD, la professionnalisation des enseignements, la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) et la protection des enseignants, entre autres. Le gouvernement camerounais espère par ces innovations moderniser l’actuelle loi portant orientation de l’enseignement supérieur promulguée en 2001, devenue obsolète. Cette dernière entendait relever les défis de la « grande réforme » de 1993 dont le fait marquant était l’éclatement de l’Université de Yaoundé, la seule du pays à l’époque. Mais depuis les deux réformes, l’enseignement supérieur au Cameroun connaît encore de nombreux défis dont le principal reste l’inadéquation des formations aux besoins du marché de l’emploi. Une situation qui explique le taux de chômage des diplômés qui est de 27% en 2020, selon l’Organisation internationale du Travail (OIT). D’autres défis tels que l’absorption des effectifs, le ratio enseignant-étudiants, ainsi que la gestion des structures de l’enseignement supérieur privé demeurent.

Colère

Le texte est source de mécontentements, notamment dans le milieu médical, qui voit d’un mauvais œil le déclassement prévu du diplôme. En effet, il est question de requalifier le diplôme de Docteur en médecine humaine, vétérinaire, pharmacie et odontostomatologie au grade de Master professionnel. Ce qui a suscité l’indignation du corps médical. Selon la proposition qui a été défendue par le ministre Jacques Fame Ndongo, le grade de Docteur en médecine serait mis sur un pied d’égalité avec le diplôme de Master. Cela suscite de vives inquiétudes chez les médecins, qui craignent des répercussions sur leur carrière, leur rémunération et leur reconnaissance internationale.

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