Est-il (vraiment) impossible de manger du Nutella quand on veut perdre du poids ?

Y a-t-il pire ennemi pour la ligne que le Nutella® ? La pâte à tartiner aux noisettes, c’est bien souvent le premier aliment que l’on supprime lorsqu’on s’efforce de perdre du poids. Sans doute à raison. Car dans 100 grammes de Nutella®, on trouve 539 Kcal – contre environ 300 Kcal dans un cheeseburger complet.

Et les calories ne sont le seul problème du Nutella®. « Ce type de produit, c’est une bombe calorique avec, contrairement à la confiture ou au beurre, un intérêt nutritionnel quasi-nul. Pour le sucre, c’est une catastrophe. Il ne se voit pas. Si vous mettiez la même quantité de sucre dans votre café, vous seriez effrayé » assurait en 2018 la Pr. Irène Margaritis, cheffe de l’évaluation des risques liés à la nutrition de l’Anses.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui pointe également du doigt la présence d’huile de palme dans notre pâte à tartiner préférée, à hauteur de 20 % environ. Catastrophique d’un point de vue écologique (déforestation, réduction de la biodiversité locale…), l’huile de palme est jugée « sans intérêt nutritionnel » par les autorités sanitaires, et contient des acides gras saturés qui « en excès peuvent favoriser les maladies cardiovasculaires« .

Pour perdre du poids, ne pas supprimer les aliments-plaisir…

On l’aura compris : le Nutella®, c’est mauvais pour la silhouette, pour la santé et pour la planète. Est-il donc inenvisageable de continuer à en manger lorsqu’on veut maigrir ? Non, répond le Dr. Jean-Michel Cohen, médecin nutritionniste.

« La pire ennemie d’une perte de poids saine et durable, c’est la frustration, estime le docteur. Les régimes minceur « classiques » suppriment la plupart des aliments-plaisir (les burgers, la pizza, les sushis, les bonbons…) et n’autorisent que les aliments sains (légumes, viandes, légumineuses…). Mais que se passe-t-il au bout de quelques semaines ? La personne, privée du plaisir de manger, finit par craquer. On observe alors des fringales incontrôlables à base de junk food, de gâteaux et de pâte à tartiner… »

Dans le cadre de son régime minceur (intitulé Savoir maigrir), le Dr. Jean-Michel Cohen n’interdit pas le Nutella®. « S’il s’agit d’un aliment-plaisir pour la personne, elle peut en consommer jusqu’à 15 g par jour, à la place d’une portion de beurre. » Ce qui autorise une tartine de Nutella® le matin, au petit-déjeuner, ou un biscuit recouvert de Nutella® l’après-midi, à l’heure du goûter. Voilà pour les gourmands !

Une recette de pâte à tartiner aux noisettes, délicieuse et saine

Vous avez désespérément envie d’une belle tartine de pâte à tartiner aux noisettes, mais vous ne souhaitez pas tomber dans le pot de Nutella® ? Bonne nouvelle : sur internet, on trouve facilement des recettes de pâte à tartiner aux noisettes « maison » bien plus saines que celles du supermarché. En voici une, tirée du livre Mes desserts IG bas :

Pour 1 bocal de pâte à tartiner (soit environ 10 portions). Versez 40 cl de lait concentré entier non sucré dans une casserole à fond épais et faites réduire à feu moyen pendant 10 minutes en remuant pour ne pas que ça accroche. Réduisez le feu au minimum et ajoutez 100 g de chocolat noir (idéalement sans sucre découpé en morceaux. Remuez et, dès qu’il est fondu, ajoutez 100 g de purée de noisettes, 42 g d’huile de noisette et 60 g d’érythritol (ou édulcorant équivalent, à acheter en magasin bio). Mélangez bien et, lorsque la préparation est homogène, laissez refroidir avant de verser dans un bocal hermétique.

Cette pâte à tartiner saine et délicieuse se conserve au réfrigérateur. Pour un petit-déjeuner savoureux mais excellent pour la santé comme pour la ligne, tartinez-en une portion sur une belle tranche de pain complet ou de pain au levain. À associer avec une tasse de thé vert (ou de café) sans sucre, et avec un fruit de saison.

Merci au Dr. Jean-Michel Cohen, médecin nutritionniste et créateur de la méthode Savoir maigrir.

Source : Mes desserts IG bas – Alexandra Retion et Jean-François Rousseau, éd. Leduc.