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en 2024, le sexisme au travail a encore de beaux jours devant lui


Ma jupe est-elle trop courte ?”, “Ce haut ne met pas trop en valeur ma poitrine ?”, “Si je prends l’ascenseur, je risque de le croiser”… Elles sont encore trop nombreuses à subir le sexisme et le harcèlement ****** au travail. Ce 8 mars 2024, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, 3 victimes se sont confiées à Marie France.

En 2023, 8 femmes sur 10 ont déclaré que le sexisme au travail est “régulier” au sein de leur emploi. En 2019, selon une enquête de la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (DARES), 10 % des femmes disaient avoir été victimes de harcèlement ****** sur leur lieu de travail, contre 2 % des hommes. Un constat alarmant dénoncé par les collectifs et les associations féministes. 

Harcelée sexuellement sur son lieu de travail : passé le choc, le dégoût

Pour Lou, 38 ans, le sexisme a commencé très tôt. Pour payer ses études, la cheffe de projets culturels a enchaîné les petits boulots, notamment comme hôtesse d’accueil. Elle se souvient encore de sa gêne face aux invités qu’elle devait guider. “On m’a fait beaucoup de commentaires sexistes et de regards lubriques. On m’a fait quelques sous-entendus aussi plus tard dans le milieu culturel, mais rien d’aussi direct”. 

Son métier d’hôtesse d’accueil a confronté Lou à des prédateurs. La jeune femme se rappelle cette scène surréaliste : “Un jour sur un salon de mode où j’étais chargée de filtrer les VIP, j’ai dû opposer le passage à un homme qui n’avait pas la bonne invitation. Face à son agacement, je lui ai indiqué qu’il aurait fallu payer un supplément”. Un répondant que l’homme n’a pas supporté : “Ce à quoi il m’a répondu très agressivement : “et pour coucher avec toi, c’est combien ?’”.

“Pour coucher avec toi, c'est combien ?” : en 2024, le sexisme au travail a encore de beaux jours devant lui

crédit photo : shutterstock 8 femmes sur 10 déclarent que les situations de sexisme au travail sont « régulières »

Sexisme au travail : comment se faire respecter lorsqu’on est une femme ?

Rabaissées, parfois humiliées, les femmes peuvent être amenées à voir leur position hiérarchique remise en question. C’est le cas d’Elena. À 36 ans, cette responsable de bar a dû gérer un employé mécontent d’être sous l’autorité d’une femme. “Je suis la manager d’un bar restaurant, donc je suis amenée à donner des directives. Un garçon en cuisine refusait automatiquement de m’écouter, mais qu’en le chef de cuisine, qui est sous mes ordres également, lui demandait la même chose, il s’exécutait sans broncher”. 

Elena a alors tenté d’avoir une discussion avec l’employé, mais elle s’est très vite confrontée à un mur machiste. “Tu n’es pas ma responsable et puis tu es une femme”, lui a lancé l’homme. Une situation que la jeune femme a réglée sans concession : “Je lui ai dit que s’il ne voulait pas m’écouter parce que j’étais une femme, il pouvait partir et qu’il n’était plus le bienvenu”. 

Les femmes et le travail : moins de 2 femmes à la tête des plus grosses entreprises en France

Dans le milieu du travail, il est toujours rare, même en 2024, de voir des femmes à la tête d’entreprise ou à des postes de responsabilités. Selon les résultats de l’index de l’égalité professionnelle publié en 2023, un tiers des entreprises comptent moins de deux femmes parmi les 10 plus grosses rémunérations. Il semble donc difficile d’accéder à des postes plus prestigieux, d’autant que le syndrome de l’imposteur profite à certaines personnes. Pour Maureen, 26 ans, l’infantilisation qu’elle subit au travail l’empêche de déployer ses ailes.

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