Emile bientôt retrouvé ? Ce « détail » dans le viseur des enquêteurs, “On sait ce que l’on cherche”
C’est une disparition qui a marqué l’année 2023 et continue de bouleverser l’Hexagone en 2024. Le jeune Emile, trois ans, reste introuvable depuis le signalement lancé par sa famille le 8 juillet dernier. Auprès de BFMTV, le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, a levé le voile sur les investigations menées sans relâche depuis plusieurs mois.
« Aucune piste n’est privilégiée », a-t-il d’abord fait savoir le 29 janvier dernier. C’est l’inquiétude qui a ponctué la prise de parole du magistrat. En effet, ce dernier craint de ne pas pouvoir « faire aboutir ce dossier ». Pour autant, il a assuré que « ce serait une faute morale de ne pas garder espoir. » « Personne n’a abandonné. Il y a encore du travail à faire, tout n’a pas été exploré », a-t-il scandé.
Les révélations des enquêteurs sur la disparition d’Emile
« La piste de l’accident » a été rappelée par l’homme d’État, toutefois celle de l’enlèvement serait, elle aussi, envisagée. Dans ce même contexte et au regard de l’avancée de l’enquête, le procureur s’est néanmoins refusé de « faire des hypothèses ». Et ce dernier a également pointé du doigt des éléments de l’enquête sur lesquels les gendarmes seraient « peut-être passés à côté ».
« Le temps long des analyses techniques » a, lui aussi, été rappelé, notamment pour réaffirmer que « le dossier » était « très vivant ». Le discours est légèrement plus nuancé du côté des enquêteurs. L’un d’entre eux a affirmé qu’ « un détail pourrait faire basculer l’affaire ». « On sait ce que l’on cherche. Il y a encore beaucoup de choses à faire », a-t-il confié.
De nombreux éléments en cours d’analyse pour tenter de retrouver Emile
À l’instar du procureur de la République, le gendarme a rappelé que les analyses en cours pourraient prendre « plusieurs mois ». « Il y a encore beaucoup d’auditions partout en France », a-t-il conclu. « L’enquête ne piétine pas », ont martelé les équipes. Le magistrat a, lui, rappelé que des recherches pourraient éventuellement être à nouveau menées au Haut-Vernet, hameau dans lequel résident les grands-parents d’Emile et où ce dernier se trouvait avant sa disparition.
Ce ne sont pas moins de 1 600 données téléphoniques et 50 000 photos prises par les caméras des péages des environs du Haut-Vernet qui sont actuellement analysées par les militaires. Selon Le Figaro, un péage de l’autoroute A51, situé à une cinquantaine de kilomètres du village du Haut-Vernet, attirerait particulièrement l’attention.
Disparition d’Émile: six mois après, les investigations se poursuivent et le mystère demeurehttps://t.co/eBGiY8yeP8 pic.twitter.com/0ef4tPJIEl
— BFMTV (@BFMTV) December 26, 2023
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Des sources plus pessimistes quant à la possibilité de retrouver Emile
« D’après les enquêteurs, l’analyse de ces vidéos pourrait permettre de déterminer si un individu dont le téléphone avait borné dans la zone au moment de la disparition est passé par ce péage. », a partagé le quotidien. La conclusion partagée par François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ? « Il faut attendre et rester modeste. C’est ce que je dis à mes administrés », a indiqué l’élu.
« Nous sommes passés dans ce que l’on appelle le temps long de l’enquête », a encore détaillé François Daoust. D’autres sources proches du dossier sont, quant à elles, bien plus pessimistes : « On se rapproche d’un cold case , je le crains… », a indiqué l’une d’entre elles au Figaro.
