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Elle décède d’un cancer du sein à 13 ans : ses parents déposent 41 plaintes contre les hôpitaux



« Elle n’est pas partie à cause de sa maladie, mais parce qu’on n’a pas pris soin d’elle. Le malheur de notre fille, c’est d’être tombée malade », clame Modibo Diakité, le père de Shiloh sur LCI.

Décédée à 13 ans des suites d’un cancer du sein, la jeune fille s’est levée un matin en présentant des rougeurs sur sa poitrine. Son sein gauche était chaud et gonflé. Si les parents ont insisté pour que les soignants suivent la piste du cancer du sein, ils n’ont jamais été écoutés selon le père de famille.

« Mon épouse leur répétait que c’était un cancer. Elle n’a pas été écoutée, elle était même méprisée », raconte-t-il.

Shiloh a été touchée par un angiosarcome mammaire, connu pour son mauvais pronostic

Shiloh a été victime d’un angiosarcome mammaire, une tumeur très rare issue de la famille des cancers du sein.

L’angiosarcome mammaire est une tumeur d’origine endothéliale vasculaire, primitive chez les patientes jeunes. Ce cancer est connu pour son très mauvais pronostic, par la survenue fréquente de métastases viscérales et de récidive rapide.

Le cas de Shiloh est en effet, peu fréquent. Seuls 10% des cas de cancer du sein se manifestent chez les femmes âgées de moins de 35 ans et près de 20% avant 50 ans. Le cancer du sein se développe le plus souvent autour de 60 ans.

Les urgences gynécologiques ont refusé de l’examiner car elle avait moins de 15 ans

Son père, Modibo Diakité, a témoigné sur LCI dans la matinale de Jean-Baptiste Boursier. « Tout a commencé en mars 2021, notre fille s’est levée un matin avec des rougeurs sous son sein gauche, qu’elle a montrées à sa maman. Celle-ci m’en a informé. Depuis ce jour-là, le calvaire de notre fille a commencé », se souvient-il.

Sa consultation avec son médecin traitant marque le début d’une errance médicale : tour à tour, les professionnels de santé émettent différents diagnostics : des griffures de chat, une mastite, des signes de maltraitance…

Les médecins écartaient la mammographie en raison de la sensibilité des glandes mammaires des adolescentes aux rayonnements. Les parents assurent également que les urgences gynécologiques d’une clinique d’Ermont ont refusé d’examiner leur fille, car elle avait moins de 15 ans.

« À chaque fois que les médecins intervenaient et venaient dans la chambre de notre fille, ma femme disait : qu’est-ce qu’elle a notre fille ? Et ils disaient : ‘on ne sait pas encore, on est en train de chercher’. Mon épouse leur répétait que c’était un cancer », raconte le père de famille.

« Ce ne sont pas des erreurs médicales, nous avons été face à des refus de soin »

Ce n’est qu’en août 2021, que le diagnostic d’angiosarcome mammaire de grade II est posé après une biopsie. La jeune fille est alors prise en charge avec un chimiothérapie. Malheureusement, le traitement ne fait pas effet et elle décède de la maladie quatre mois plus tard.

Le médecin expert de la commission de conciliation et d’indemnisation a conclu que l’adolescente serait décédée même si le bon diagnostic avait été posé plus tôt.

Toutefois, les parents viennent de porter plainte contre le Centre de l’adolescent et de l’enfant (Paris XIe), des soignants de l’hôpital d’Eaubonne et d’autres professionnels de santé comme le médecin traitant pour mise en danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger.

Ils dénoncent le manque de prise en charge dont sont souvent victimes les adolescents touchés par une « maladie d’adulte ».

« Ce ne sont pas des erreurs médicales, nous avons été face à des refus de soin », a assuré la maman de Shiloh, Diane Diakité, au Parisien.



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