« Du côté des trafiquants de drogue » : le maire de Marseille porte plainte contre un sénateur des Bouches-du-Rhône pour diffamation
Une « ligne rouge » a été franchie. Le maire de Marseille Benoît Payan a annoncé mardi avoir porté plainte pour injure et diffamation contre le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier (LR). Ce dernier avait notamment estimé samedi dans un entretien au Figaro que Benoît Payan se tenait « du côté des trafiquants de drogue ».
« La ligne rouge de l’injure, de la diffamation, du mensonge et de la malhonnêteté a été franchie » par Stéphane Le Rudulier, a estimé Benoît Payan sur X (ex-Twitter). Par ses propos, le sénateur « ne sort pas simplement de son rôle d’élu, il fait honte à son mandat et honte à ceux qui croient que la République s’honore dans le respect des lois », a dénoncé le maire de la cité phocéenne.
« Le narcotrafic international tue et détruit des familles marseillaises. Mentir, instrumentaliser ces drames à des fins politiciennes est une attitude abjecte, indigne des responsabilités d’un élu de la République », a ajouté l’édile.
« Ensauvagement de Marseille »
Dans un entretien au Figaro publié samedi, le sénateur avait jugé que « le plus grand responsable de l’ensauvagement de Marseille, c’est son maire, Benoît Payan ». Il avait aussi reproché à la majorité de n’avoir manifesté « aucun soutien à la démocratie israélienne attaquée », estimant qu’ « ils ont trop peur de froisser leur électorat communautaire ».
« Jamais la Ville n’a fait autant pour la sécurité des Marseillais que depuis notre arrivée », lui a répondu l’édile sur X, prenant notamment pour exemple l’augmentation de « 30 % » du nombre de policiers municipaux. « Marseille se tient toujours aux côtés de toutes les victimes de l’antisémitisme et du racisme, sans relâche et sans distinction », a par ailleurs affirmé Benoît Payan.
Dénonçant une « police politique », Stéphane Le Rudulier a annoncé mardi qu’il allait lui aussi déposé plainte contre Benoît Payan pour diffamation.
