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Drone MALE français Aarok : L’armée de l’Air et de l’Espace est « prête à payer pour voir »


Selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] comptera six systèmes de drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] « Eurodrone » à l’horizon 2035 [chacun d’entre eux étant composé de trois appareils et de deux stations au sol, ndlr]… alors qu’il était initialement question de commander quatre unité pour 2 milliards d’euros [coûts de développement inclus].

Pour rappel, l’Eurodrone est développé dans le cadre d’une coopération européenne, emmenée par Airbus Defence & Space et avec Dassault Aviation et Leonardo pour sous-traitants. Proposé en 2013, ce projet devrait se concrétiser par la livraison à l’AAE d’au moins un premier système en 2030, d’après le projet annuel de performance du programme 146 « Équipement des forces ». Du moins, si tout va bien.

« Les travaux avancent. J’attends les prochains jalons pour savoir si on est bien correctement installé sur le fil directeur qui nous aménera à une livraison plutôt vers la fin de la Loi de programmation militaire », a confié le général Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace [CEMAAE], alors qu’il venait d’être interrogé sur l’Eurodrone lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 5 octobre.

Cependant, au moment de l’élaboration de la LPM 2024-30, il n’était pas encore question du drone MALE Aarok, développé sur fonds propres par l’entreprise française Turgis & Gaillard…

Relativement peu coûteux [son prix serait compris entre 5 et 10 millions d’euros], deux fois plus léger que l’EuroDrone avec ses 5,5 tonnes [ce qui le classe dans la même catégorie que celle du Reaper américain], cet appareil, qui eut les honneurs du dernier salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, a une endurance de plus de 24 heures et la capacité d’emporter un capteur optronique de grande dimension, un radar multimode, une charge de renseignement électromagnétique ou encore 1,5 tonne de munitions via six points d’emport. Du moins sur le papier… car il n’a pas encore effectué son vol inaugural.

Comme il avait déjà eu l’occasion de le dire, notamment aux sénateurs, le général Mille trouve que la démarche de Turgis & Gaillard est intéressante. C’est un drone « assez séduisant sur le papier », a-t-il même admis lors de son audition à l’Assemblée nationale. « Et je suis prêt à payer pour voir car entre ce que l’on annonce et ce que l’on sait faire, il y a parfois un écart », a-t-il dit.

« Pour voir, il faut payer un peu. Donc je suis prêt à payer », a insisté le CEMAA. Mais sous réserve, évidemment, d’en avoir « les ressources ». En tout cas, a-t-il poursuivi, la « démarche est intéressante » et elle « interroge le monde industriel de la défense ». Et donc, « il faut aller voir ce que l’on est capable de sortir d’une démarche de ce type », a-t-il conclu.

En attendant, le constructeur aéronautique ukrainien Antonov a été séduit par le concept de l’Aarok… au point de vouloir s’en inspirer pour développer une version « légère » [ou « consommable »] dans le cadre d’un partenariat avec Turgis & Gaillard. Un protocole d’accord a d’ailleurs été signé à cette fin la semaine passée.

Photo : Turgis & Gaillard





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