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« Diomaye a raison, la dette publique s’élève à… »


Le président Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement sont interpellés à revoir de toute urgence les charges publiques et à instaurer une assiette fiscale équitable pour répondre aux besoins cruciaux des populations en quête d’une amélioration de leurs conditions de vie. Cette mise en garde émane de l’éminent économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Meissa Babou.

Lors d’une réunion avec les leaders de sa coalition le samedi 6 avril à Dakar, le président Bassirou Diomaye Faye avait mis en lumière la situation économique alarmante du pays. « Nous allons traverser beaucoup d’épreuves à cause de la situation déplorable que nous avons trouvée… », avait-il averti. Cette situation critique a été également abordée lors du tout premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement, le 9 avril dernier, où le président de la République a chargé son Premier ministre, Ousmane Sonko, de mener une revue complète des programmes, des projets et de dresser un état des finances publiques, de la coopération internationale et des partenariats public-privé.

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Meissa Babou appuie les dires du président en soulignant que la dette publique s’élève à environ 15 000 milliards, représentant environ 77% du Produit intérieur brut (PIB), sous réserve que les autorités actuelles communiquent les données exactes sur les finances publiques du Sénégal. Selon lui, le principal problème réside dans les dépenses publiques, notamment le service de la dette et la masse salariale, qui engloutissent près de 250 milliards chaque mois. Cela soulève la question de savoir si l’État sénégalais dispose des capacités fiscales nécessaires pour mobiliser ces ressources, ce qui, selon l’économiste, n’est pas une tâche aisée.

Pour sortir de cette impasse, Meissa Babou propose deux options : soit le gouvernement se tourne vers le marché financier pour lever des fonds, ce qui entraînerait l’arrêt ou le report de nombreux projets, soit il met en place une politique fiscale équitable, impliquant l’abandon des subventions sur les produits pétroliers et l’électricité, entre autres. Cependant, cette dernière option risque de ne pas être viable, car elle serait en contradiction avec les orientations du gouvernement actuel, ce qui pourrait poser de sérieux problèmes au régime en place.

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Face à cette conjoncture critique, Meissa Babou insiste sur la nécessité impérieuse de réduire les charges publiques et d’augmenter les ressources en obligeant « toutes les entreprises de plein droit à payer les impôts et surtout mettre en place une nouvelle politique fiscale qui ne désavantage personne mais qui favorise l’équité fiscale ».

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