Des victimes sans-abri du glissement de terrain de Mbankolo attendent toujours l’aide promise
Les victimes sans-abri du glissement de terrain de Mbankolo à Yaoundé II, dans la région du Centre, affirment qu’elles n’ont toujours pas reçu un centime de l’État, malgré des nouvelles selon lesquelles le président Paul Biya aurait octroyé la somme de 92 millions de francs CFA à partager entre les victimes.
Elles ont déclaré que ces nouvelles étaient fausses, ajoutant qu’elles n’ont jamais reçu d’argent pour quitter la maison du parti de Nkomkana et trouver un foyer pour recommencer ou améliorer leur vie.
« Ce sont des rumeurs. Aucun kobo ne nous a été donné. Nous attendons toujours que les promesses faites soient tenues. Depuis l’annonce, aucun officiel d’État ne s’est présenté devant nous. Nous sommes toujours coincés dans la misère, la frustration et l’abandon ici à la maison de Nkomkana », a déclaré l’une des victimes présentes sur place.
Seules les familles ayant perdu des proches ont reçu le geste financier du président, à savoir une somme de deux millions de francs CFA chacune. Cela leur a été remis par le gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Bea, qui a assuré aux sans-abri que leur tour viendrait bientôt.
« Dans les jours à venir, ils recevront de l’argent suffisant pour leur permettre de quitter la zone d’hébergement de Nkomkana et de louer une maison pour une vie meilleure », a assuré le gouverneur Naseri Paul Bea lorsqu’il s’est occupé des familles des victimes décédées.
En attendant, les survivants sans-abri continuent de vivre dans des conditions difficiles à la maison de Nkomkana, accueillant femmes, hommes, enfants et personnes âgées.
« Ce n’est pas facile de vivre dans ce regroupement. Notre souhait est que le geste financier promis nous parvienne rapidement. Pour ma part, je ne peux plus vivre ici », a expliqué un autre des sinistrés.
Alors qu’ils espèrent que leur tour viendra bientôt comme promis, ils continuent de gérer le peu de soutien du conseil de Yaoundé II depuis leur installation à la maison de Nkomkana après l’incident du 8 octobre.
