à la uneCameroun

Crise humanitaire au Cameroun : des milliers de personnes déplacées dans le Sud-Ouest


Depuis plusieurs années, la région du Sud-Ouest du Cameroun est le théâtre d’une crise complexe et dévastatrice, avec des milliers de personnes contraintes de fuir leurs foyers. Entre le 16 et le 26 février derniers, plusieurs milliers d’habitants de l’arrondissement de Bayang, dans le département de la Manyu, ont été forcés de quitter leurs maisons, confrontés aux violences des groupes armés séparatistes et aux affrontements avec les forces de sécurité de l’État.

Les chiffres alarmants ont été révélés dans le dernier rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), mettant en lumière une situation préoccupante dans cette région déjà fragilisée. En seulement dix jours, environ 3000 personnes ont fui leur foyer, cherchant refuge dans les villages voisins ou se cachant dans les forêts environnantes pour échapper aux violences.

L’OCHA rapporte que les populations ont été contraintes de partir après que des groupes armés séparatistes ont incendié des maisons, semant la terreur et le chaos. Malgré les déclarations rassurantes du président Paul Biya affirmant une amélioration de la situation sécuritaire dans les régions en crise, la réalité sur le terrain est tout autre, avec des conditions de vie devenues invivables pour de nombreux habitants.

La crise dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun a entraîné la formation d’environ 30 groupes armés, selon des ONG indépendantes. Ces groupes, aux liens variés avec les mouvements politiques indépendantistes, ont été responsables de nombreuses violations des droits humains, y compris des enlèvements, des pillages, des meurtres et des viols, exacerbant la souffrance des civils déjà durement éprouvés.

Les conséquences de cette crise sont dévastatrices. Selon les données de l’ONU, 1,7 million de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en 2023. Les besoins les plus urgents incluent la protection, l’accès à la nourriture, à l’éducation et à l’eau potable. Depuis le début de la crise en octobre 2016, qui s’est rapidement transformée en conflit armé dès 2017, près de 6000 personnes ont perdu la vie, selon des organisations internationales.

Face à cette crise humanitaire en constante aggravation, il est impératif pour la communauté internationale et les acteurs nationaux de redoubler d’efforts pour protéger les civils, fournir une assistance humanitaire essentielle et œuvrer en faveur d’une résolution pacifique et durable du conflit.





Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp