Crise anglophone : l’adjoint au maire de Balikumbat enlevé puis assassiné par les séparatistes

Selon nos sources, Passi Christopher a été enlevé il y a quelques jours par les séparatistes lors d’une cérémonie d’enterrement qui se déroulait dans cette localité.

A Balikumbat dans le département de Ngo-Ketunjia, region du Nord-Ouest, le deuxième adjoint au maire de la localité a été enlevé puis assassiné selon nos sources. « Le maire colonial de Balikumbat a été neutralisé par les forces de restoration de l’Ambazonie », a indiqué un media de la propagande des séparatistes.

Dans une vidéo dont nous tenons copie, on peut voir les forces armées d’Ambazonie prendre d’assaut une cérémonie d’enterrement et kidnapper le deuxième adjoint au maire de Balikumbat, Passi Christopher Dobah.

Le maire avait pris la parole lors de la cérémonie d’enterrement, avant que des coups de feu ne retentissent, puis ce dernier a été enlevé.

Selon nos sources, les faits se seraient déroulés il y a une dizaine de jours. Nos sources laissent croire que l’adjoint au maire a été gardé dans le secret pendant quelques jours par ses ravisseurs avant d’être exécuté hier dans la soirée au niveau de la frontière avec la localité de Baligashu.
Ses ravisseurs auraient exigé 20 millions à sa famille, celle ci aurait réuni 3 millions et envoyé l’argent aux ravisseurs, malgré cela, le maire a été exécuté.

Sur une image exclusive, on peut voir son corps joncher une rue dans la localité de Balikumbat. Après avoir exécuté l’adjoint au maire, les ambazoniens auraient par la suite déclaré qu’ils vont s’en prendre à « chaque administrateur de Paul Biya », apprend-on.

En plus d’être adjoint au maire, Passi Christopher Dobah était également proviseur du lycée de Mbeukong par Ndop, dans le département de Ngo-Ketunjia.

Depuis quelques semaines, on note un regain de violence du fait de la crise dite anglophone. Le 6 novembre dernier une trentaine de personnes avaient été tuées à Mamfe. Selon plusieurs sources, les séparatistes avaient attaqué les populations à l’arme traditionnelle, avant de mettre le feu. Cette semaine, au moins 6 personnes ont trouvé la mort à Bamenyam dans le département des Hauts Plateaux.