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Cinquante ans après la guerre du Kippour, Israël plus que jamais désarmé


Il y a cinquante ans, éclatait la guerre du Kippour [également surnommée “guerre d’Octobre” ou “guerre du Ramadan”]. Le bilan humain fut énorme et surtout inédit pour Israël : 2 700 morts côté israélien, 10 000 morts côté égyptien et 3 300 morts côté syrien.

Le chef d’état-major de Tsahal [l’armée israélienne], Herzl Halevi, a relu la biographie consacrée par le journaliste Hanoch Bartov [1926-2016] à David “Dado” Elazar, chef d’état-major en octobre 1973. L’une des principales leçons qu’il en a tirées est que le patron de l’armée portera toujours la responsabilité dans toute crise majeure.

Autrement dit, si une guerre éclatait aujourd’hui sous le mandat de Halevi, personne ne lui ferait de cadeau, malgré la crise de régime sans précédent provoquée par la volonté du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, de remanier de fond en comble le système judiciaire israélien.

Vanité et condescendance

Lors d’une cérémonie officielle célébrant le 50e anniversaire de la guerre d’Octobre, Herzl Halevi a tenté de tirer les leçons du fiasco de 1973 [Tsahal fut sur le point de s’effondrer face aux armées égyptienne et syrienne]. “L’échelon politique israélien a été puni pour son péché de vanité, pour sa condescendance envers l’ennemi arabe et pour avoir pris par-dessus la jambe les innombrables avertissements communiqués par nos services de renseignement.”

En écoutant Halevi, il était difficile de ne pas songer à ce qu’il a vécu, il y a deux mois, lorsqu’il a dû s’adresser à des milliers de réservistes refusant de rejoindre leurs bases en protestation contre le “putsch judiciaire” engagé par Benyamin Nétanyahou et ses alliés d’extrême droite.

Aujourd’hui, cinquante ans après octobre 1973, Tsahal semble avoir perdu de sa cohésion, même si le gouvernement tente de dissimuler cette menace bien réelle sur la survie de notre pays.

Lors de son discours, Halevi

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Dessin de Lauzan
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Ha’Aretz (Tel-Aviv)

Premier journal publié en hébreu sous le mandat britannique, en 1919, “Le Pays” est le journal de référence chez les politiques et les intellectuels israéliens.

Aujourd’hui situé au centre gauche, Ha’Aretz a toujours cultivé une ligne éditoriale libérale indépendante du mouvement travailliste (qui a longtemps disposé de ses propres quotidiens) et davantage encore de la droite nationaliste. La sobriété de sa mise en page sert une politique éditoriale centrée sur l’analyse et le débat. Son édition sabbatique est agrémentée de deux suppléments politiques et culturels incontournables.

Le site hébreu propose l’intégralité de l’édition imprimée du quotidien, augmentée de rubriques propres (flashs, dossiers thématiques, etc.). Moins fourni, le site anglais reproduit également l’édition imprimée anglaise, aussi augmentée de rubriques propres.

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