Cette expression « ridicule » venue tout droit de Lyon se répand dans la France entière
Preply, la plateforme d’apprentissage linguistique en ligne, a plongé dans le terroir linguistique français pour découvrir quelles expressions régionales résonnent le plus auprès des locuteurs. À travers un sondage approfondi, l’entreprise a cartographié les mots spécifiques à chaque région, révélant ainsi les favoris des Français. Et parmi cette diversité linguistique, une expression lyonnaise s’est démarquée.
« Fada », « emboucaner », « minot » ou encore « tarpin »… Les expressions phocéennes se sont frayées une place de choix dans le paysage linguistique français. Une observation qui découle de l’enquête menée auprès de 1 500 participants entre janvier et février 2024. Paris occupe la deuxième place avec 18,5 %, tandis que Strasbourg se positionne en troisième position avec 12,9 %. Ensuite, viennent Lille et Toulouse qui clôturent le top 5. En sixième position, Lyon vient compléter ce classement des expressions régionales les plus populaires.
Une expression lyonnaise qui s’est exportée dans toute la France
Le terme « pelo », signifiant « mec » à Lyon, semble avoir été adopté par les Français avec un score de familiarité plutôt élevé, atteignant 39 %. Mais qu’est-ce qui rend cette expression lyonnaise si irrésistible ? Peut-être parce qu’elle incarne parfaitement l’ambiance chaleureuse et conviviale des rues de Lyon, ainsi que l’a suggéré Le Bonbon. C’est un terme qui se glisse avec facilité dans les échanges, ajoutant une touche de bonne humeur à ceux qui l’utilisent et à ceux qui l’entendent pour la première fois.
Le langage propre à Lyon est riche en expressions, dont l’une des plus célèbres est « gone », utilisée pour désigner un enfant. Cette expression est couramment employée par les habitants, et elle se retrouve fréquemment dans les noms de bars, restaurants et commerces locaux. Sans oublier le fameux groupe de supporters de l’Olympique lyonnais : les Bad Gones.
crédit photo : Shutterstock Bad Gones à Lyon
Des expressions régionales qui ont le vent en poupe
Dans le registre familier, on trouve également des termes comme « cher » (signifiant « beaucoup »), « se la racler » (pour se vanter) et « chaber » (pour regarder). Selon l’étude Preply, ces expressions sont jugées comme les plus ridicules par 12,5 % des sondés. Parmi les expressions qui ont su dépasser les frontières régionales ? Être vanné, lessivé, exténué, vidé de toute énergie : voilà ce que signifie être « cané », un mot tout droit venu de Marseille. Quant à être « empégué », c’est l’expression utilisée dans la cité phocéenne pour décrire cet état d’ivresse après avoir ingurgité quelques verres de pastis.
L’expression bordelaise « gavé », signifiant « beaucoup » n’est pas en reste. Elle a pris la deuxième place du classement Preply avec un taux de familiarité de 60 %. Autre terme qui s’est exporté ? Le bien connu « biloute », tout droit venu du nord, et rendu célèbre dans le film Bienvenue chez les Ch’tis. Selon le Larousse, « biloute » est officiellement défini comme « un terme d’affection pour désigner un petit garçon ou un homme en particulier ». Cependant, dans la pratique, on sait qu’il peut s’adresser à peu près à n’importe qui.
Des expressions représentatives de la richesse de la France en matière de langage
Les autres expressions pointées du doigt dans le classement ? « Dégun » (Marseille), « cagnard » (Montpellier) et « pochon » (Bordeaux). À noter que ce sondage a été réalisé à partir des réponses en ligne de participants sélectionnés de manière aléatoire, en fonction de critères de ciblage spécifiques. Plusieurs étapes de contrôle de qualité ont été mises en place pour garantir la fiabilité des données, notamment un système anti-fraude rigoureux lors de la soumission des réponses au serveur pour validation.
crédit photo : Shutterstock Marseille
En outre, différentes mesures ont été prises pour évaluer la qualité des réponses, telles que des notifications en cas de réponse trop rapide et la prévention du copier-coller dans les réponses ouvertes. Un palmarès qui témoigne ainsi du succès de l’argot et de la gouaille en France. N’en déplaise aux puristes, les expressions familières demeurent une part indissociable de la langue française, lui conférant son dynamisme et sa richesse.
