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Célestin Bedzigui : « le crime de Mono Ndjana est d’avoir eu l’intuition de dénoncer avant tout le monde, la dérive vers l’ethno-fascisme de certains Bamiléké »


Le Conseiller municipal et président du PAL, un parti proche du RDPC, s’insurge contre l’idée de certains d’ériger une stèle en, l’honneur de Maurice Kamto

Une certaine dame Dicka Framboise propose un monument pour Maurice Kamto ? Elle étale des statistiques absolument sans aucun fondement sur ’’l’Etat tribal au Cameroun’’ produit incontestable d’une imagination débridée… Le but de cette démarche lubrique est de noircir davantage le Pr Mono Ndjana, croyant ainsi élevé dans le nuage de ses illusions et consacré Maurice Kamto ’’le premier, le principal, l’unique que sais-je encore, opposant’’ au Cameroun. On ne peut qu’être essoufflé en lisant ce discours dithyrambique adossé sur des faussetés les plus crues et fantasmées où les ragots sont érigés en vérités bibliques.

Le crime du Pr Mono Ndjana est d’avoir eu l’intuition de discerner et dénoncer avant tout le monde, la dérive vers l’ethno-fascisme de certains Bamiléké, je dis bien certains Bamiléké, une infime minorité complexée qui n’hésite pas à mettre en danger les efforts faits par une majorité de ces concitoyens de s’intégrer harmonieusement dans toutes les localités du pays où ils sont installés depuis des générations… Une réplique a été apportées à l’époque à Mono Ndjana par Sindjoun Pokam qui l’accusera de Monofascisme On se serait attendu que cette polémique d’intellectuels s’arrêterait là.

Que nenni ! Bien au contraire les appréhensions de Mono Ndjana ont été confirmé au fil des années par une multitude un discours à travers des groupes comme le Lakaam et désormais sur les réseaux sociaux des suprématistes Bamiléké qui commenceront par présenter leur ethnie comme étant celles des producteurs tandis que les autres ne seraient que des consommateurs.

Ils embrayeront ensuite sur ce que leur qualité de producteurs exclusifs dans le pays leur octroyait la légitimité de se saisir du pouvoir politique, biais par lequel rompant avec la tradition de la société camerounaise d’être « tribal blind », ils ont établi l’ethnie au centre du débat politique. C’est Maurice Kamto qui devant le Conseil Constitutionnel viendra afficher au grand jour ce qui en réalité est une grave d’échéance et un net recul de la conscience citoyenne patiemment bâtie par les Camerounais depuis leur struggle pour l’Indépendance et durant les années qui ont suivi. Je suis en politique depuis le retour de la démocratie et jamais aucun des acteurs politiques que nous étions n’a fait allusion à l’ethnie dans une prise de parole ou un débat public.

En être aujourd’hui à ce que ce soit l’ ethnie qui soit le seul enjeu politique, que ce soit la mesure de sa prévalence aux postes de l’ Etat avec des chiffres nourris par les ragots les plus saugrenus qui serve à apprécier l’Etat de la Nation est un crime dont les promoteurs méritent une sanction patriotique impitoyable. Et si un monument doit être érigé, ce devrait être celui de la condamnation de tous ceux-là qui en sont les parangons, ceux qui ont popularisé cet esprit pervers et qui l’entretiennent avec ce qui se présente comme un parti politique mais qui en réalité s’illustre comme une colonne militante des velléités des suprématistes Bamiléké…mais qui, malgré le vacarme fait sur les réseaux sociaux, sont et resteront une minorité. La majorité des Bamiléké attachés à leur intégration dans les communautés où ils sont installés et vivent depuis des générations ne les suivront pas.





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