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« Ce que Macky comptait faire.. »


Le Président Macky Sall avait l’intention de se présenter pour un troisième mandat, mais il a finalement fait marche arrière sous la contrainte, selon son ancien conseiller, Arona Coumba Ndoffène Diouf. Ce dernier a démissionné en 2022 pour annoncer sa propre candidature à l’élection présidentielle de 2024.

« Je fus moi-même surpris, car lors de notre rencontre en 2011, il m’avait indiqué qu’il quitterait le pouvoir après deux mandats et que, par la suite, si je souhaitais me présenter, j’étais libre de le faire. Ainsi, en termes de sincérité, je ne l’ai pas trahi. Cependant, à partir de 2021, j’ai constaté au sein de son cabinet l’émergence d’un courant favorable à son maintien au pouvoir. Sans citer de noms, quand ces individus sont venus me voir, je leur ai exprimé mon opposition envers cette idée, affirmant qu’elle ne pourrait pas prospérer au Sénégal et qu’ils ne devaient pas compter sur mon soutien », a-t-il révélé lors d’une entrevue accordée au journal Le Témoin.

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Il a ensuite ajouté : « C’est un revirement. Plusieurs signes indiquent que cela n’était pas son souhait initial. Tout d’abord, il a permis à un groupe de ministres, directeurs généraux, maires et députés de médiatiser sa candidature à travers des plateaux télévisés et des rassemblements publics, sans jamais intervenir pour les arrêter. Il est donc évident que c’était avec sa bénédiction qu’ils agissaient, d’autant plus que tous ceux qui étaient opposés ont été démis de leurs fonctions. Si ce n’avait été la pression internationale exercée par des dirigeants africains puis par des puissances étrangères comme la France et les États-Unis, il aurait franchi cette barrière. D’ailleurs, la visite de Marine Le Pen à Dakar n’avait d’autre but que de le faire reculer. À cela s’ajoute la détermination du peuple sénégalais ».

Quant au bilan des 12 années de gouvernance de Macky Sall, Arona Coumba Ndoffène Diouf a été très critique. « C’est bien plus qu’un échec. Pour commencer, la démocratie est en net recul. Nos libertés sont constamment violées, personne n’ose parler de peur d’être emprisonné, aux côtés de milliers de jeunes arrêtés pour des motifs imaginaires. Le respect des droits humains est en chute libre, c’est une situation regrettable. Tout cela est dû au contrôle de l’exécutif sur le système judiciaire. C’est le ministre de la Justice qui donne des instructions aux magistrats, qui devraient pourtant être les premiers défenseurs des droits humains. Tant que ce lien existera, il sera extrêmement difficile d’instaurer un climat de justice serein dans notre pays », a affirmé l’ancien ministre des Mines et de l’Énergie sous Macky Sall.

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