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«Ce n’est pas un festival événementiel»


Le CLAE a présenté la programmation de la 41e édition de son Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté, organisée les 24 et 25 février prochains afin de célébrer et mettre en avant la diversité culturelle du Grand-Duché.

«Fin février, il y a une ambiance comme on n’en vit sûrement qu’une fois dans l’année au Luxembourg.» Cette ambiance, elle provient du partage culturel qui émane du Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté, selon Anita Helpiquet, chargée de direction du Comité de liaison des associations issues de l’immigration (CLAE) qui organise ce week-end de fête et de partage. Cette année, la 41e édition se tient les 24 et 25 février à LuxExpo, qui affichera complet au niveau des 400 stands d’information, de gastronomie, d’artisanat et d’exposition. «On a reçu beaucoup de demandes et pour la première fois, on a dû faire un choix et refuser des stands.»

Un succès qui illustre la diversité culturelle du Grand-Duché, cette richesse étant à l’honneur du festival du CLAE qui, tout au long de l’année, œuvre pour l’inclusion sociale des personnes venues en migration. Sous forme de plateforme, le CLAE regroupe 180 associations représentant les diverses origines culturelles du pays et pour qui le festival est la plus grande vitrine d’exposition. «Ce tissu associatif en souterrain joue un rôle fondamental dans l’accueil des personnes qui viennent en migration. Ces associations sont dans l’ombre, mais créent des réseaux de solidarité essentiels», souligne Anita Helpiquet. Ces dernières permettent également «la valorisation des cultures de l’immigration» qui seront donc mises en avant durant ce week-end dont le but, avec la présence d’acteurs de la vie politique, sociale et culturelle du pays, est «de faire relation».

Ancré dans le réel

Dans le hall de LuxExpo, les frontières et les barrières culturelles s’effondrent, à l’image de la philosophie du festival qui souhaite être bien plus qu’une simple réunion de stands. «Ce n’est pas un festival événementiel, ce n’est pas juste de la gestion logistique et de la location d’espace», précise Alain Randresy, le responsable du festival. «Le contenu et la dynamique sont nourris par la réalité et c’est ce que l’on effectue au CLAE au quotidien.» Cet écho au réel se trouve par exemple dans la présence de ressortissants de Guinée-Bissau «dont on n’entend presque pas parler dans les médias», confie Anita Helpiquet. Ou encore à travers la venue de représentants de la culture berbère, pour la première fois, notamment à la suite des tremblements de terre qui ont touché le Maroc en septembre dernier. «Nous ne parlons pas seulement des pays qui demandent l’asile comme l’Ukraine.»

Forcément, l’actualité politique internationale influe également sur la programmation du festival. «Mais on ne parle pas seulement des guerres», annonce Alain Randresy à propos des conférences politiques qui se déroulent tout au long du week-end. La pollution plastique, le conflit Palestine/Israël ou encore la marginalisation des Balkans seront par exemple abordés afin «d’essayer de résoudre des conflits qui peuvent rendre difficile la place du citoyen dans ce pays, en Europe et dans le monde».

Un festival «hors saison»

En raison des élections sociales et européennes en mars et juin prochains, des partis politiques, des syndicats et la Chambre des salariés auront aussi leur place afin de sensibiliser à l’inscription sur les listes électorales. «C’est un décloisonnement de toutes les sphères du pays, politiques, associatives ou syndicales», se félicite Pascale Zaourou, la présidente du CLAE. «Et dans ce décloisonnement, la diversité se reflète partout avec une belle mosaïque sur tout ce qui fait la société luxembourgeoise.»

Ouvert sur le monde et le réel, le festival souhaite tout de même pouvoir offrir une bulle hors du temps à ses visiteurs, entre 30 000 et 40 000 en moyenne, en leur proposant «un festival hors saison». «Cette année, on a voulu conceptualiser sur l’idée de parenthèse.» Un concept de bulle qui ressort à travers les thèmes du Salon du livre et des cultures : l’enfance ou le roman graphique.

Malgré la situation internationale, «on part du postulat que demain sera meilleur» et le festival propose donc des ateliers pédagogiques, ludiques et créatifs afin de sortir la tête des conflits. Des spectacles de danse, de musique, d’art et des lectures de contes auront également lieu et un bus de cinéma sera installé afin de diffuser des courts métrages, des documentaires ou encore pour réaliser des rencontres et discuter.

Programmation à retrouver sur www.festivaldesmigrations.lu



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