ce grave “souci” qui a complètement “brouillé” les pistes, selon ce gendarme

Depuis la disparition d’Emile, 2 ans et demi, dans les Alpes-de-Haut-Provence, les gendarmes tentent de reconstituer cette journée dramatique. Le petit garçon s’est mystérieusement évaporé le 8 juillet 2023, après avoir échappé à la vigilance de ses grands-parents maternels, dans le hameau du Haut-Vernet. Une terrible affaire dont la fin n’est toujours pas connue. Cependant, les pistes pour retrouver l’enfant auraient-elles été brouillées dès le début ? 

Dans le podcast “L’heure du crime”, les journalistes de RTL, se sont penchés sur la disparition du petit Emile. Avant de dérouler l’enquête, ils sont revenus sur les premières heures de l’affaire et l’incroyable mobilisation des bénévoles. En effet, quelques heures après le signalement de la disparition du petit garçon, des centaines de personnes se sont pressées dans le Haut-Vernet pour prêter main forte. Une aide qui n’a pas forcément facilité le travail des enquêteurs. 

Disparition d’Emile, 2 ans et demi : pourquoi les pistes ont-elles été brouillées dès le début de l’enquête ?

Dans les colonnes du Parisien, cité par nos confrères, un gendarme s’est confié sur un problème inhérent à ce genre d’enquête : les battues improvisées. “Le souci, c’est qu’on s’est retrouvé à une centaine de personnes dans la zone ce soir-là, ça a brouillé les pistes”, estime le militaire. Dans ce type d’affaire, chaque indice est primordial et la présence de nombreux bénévoles aurait pu altérer les lieux, voire permettre à un potentiel suspect de disparaître. 

L’une des pistes encore explorées par les gendarmes implique une tierce personne. En effet, un enlèvement d’enfant pourrait être à l’origine de la disparition d’Emile. Cependant, aucun indice ne permet d’affirmer cette hypothèse. Dans cette configuration, le brassage humain sur le lieu où l’enfant de 2 ans et demi a disparu pourrait avoir perturbé les recherches des gendarmes, ainsi que de l’équipe cynophile. 

crédit photo : DR Après la disparition d’Emile, des pistes ont-elles été brouillées par les bénévoles ?

Emile bientôt retrouvé ? Ces très nombreux indices dont disposent les gendarmes

Si deux témoins affirment pourtant avoir vu le petit garçon descendre la rue principale et se diriger vers le lavoir du village. La piste s’arrête ici. Les enquêteurs doivent aujourd’hui analyser et vérifier chaque piste et indice à leur disposition. Pour l’ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), François Daoust, “il faut relier tous les éléments déjà recueillis, les analyser et les corroborer avec les témoignages”. 

Un travail de fourmi pour les enquêteurs qui ont pu récolter des centaines de milliers d’images de vidéosurveillances et procéder à de nombreux interrogatoires et perquisitions. Après huit mois d’enquête, le procureur de la République d’Aix-en-Provence, assure de son côté que l’enquête “ne piétine pas” et que “le dossier” reste “vivant”. 

Disparition d’Emile dans les Alpes-de-Haute-Provence : ces trois théories qui sortent du lot

Huit mois après la disparition d’Emile, trois pistes semblent sortir du lot. La première théorie envisagée par les enquêteurs est celle de l’accident. Le petit garçon aurait pu tomber dans un fossé en quittant la maison de ses grands-parents maternels. Il aurait pu également être victime d’un accident de la route et son corps dissimulé. 

La seconde hypothèse est celle du kidnapping. Un habitant ou un touriste aurait pu profiter de l’agitation des grands-parents et des proches du petit Emile pour l’enlever. La troisième et dernière piste qui s’offre aux gendarmes est celle du meurtre, accidentel ou volontaire. Pour l’heure, aucune piste n’est écartée, ni privilégiée. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations.