à la uneCamerounSociété

Cameroun : un nouveau coup du gouvernement enflamme les enseignants

• Les enseignants et le gouvernement se réuniront prochainement

• Objectif : discuter pour trouver des solutions durables

• Les mouvements OTS et OTA ne seront pas dans la pièce

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona présidera une rencontre de travail avec les présidents des organisations syndicales du secteur de l’éducation, mardi le 17 mai 2022. Il ne compte pas inviter le mouvement On a trop supporté (OTS).

L’objectif de la rencontre est de faire le point actualisé des avancées enregistrées et échanger sur les prochaines étapes de mesures mises en œuvre par le gouvernement pour répondre aux revendications des enseignants.

Dans un communiqué signé mardi le 10 mai 2022, Grégoire Owona a indiqué que seuls « les présidents des organisations syndicales du secteur de l’éducation, assistés de deux collaborateurs de leur choix » sont invités.

Cela signifie que les contestataires On a trop supporté (OTS) pour l’enseignement secondaire et On a trop attendu (OTA) pour l’éducation de base ne sont pas invités : « les mouvements non formels et acteurs du système éducatif en particulier désireux d’apporter leurs contributions, sont invités à se conformer à la réglementation en vigueur à l’effet de participer en toute légitimité et légalité aux concertations », s’est justifié le membre du gouvernement de Paul Biya.

Le site actucameroun.com se rappelle que c’est en 2017 qu’est né le Collectif des enseignants indignés du Cameroun (CEIC). Il est une réponse à l’indolence dont sont accusés les syndicats, devenus incapables de porter les revendications des enseignants. Mais en 2021, Jacques Bessala qui représente le CEIC, est accusé de complicité avec le gouvernement et perd la confiance des enseignants qui se réunissent désormais sous la bannière OTS.

Grève : les enseignants répondent à Paul Atanga Nji d’homme à homme [déclaration]

Les enseignants camerounais sont bien décidés à aller au bout de leur mouvement cette fois-ci. Ils ne sont pas prêts à mettre un terme à la grève tant que le gouvernement ne répond pas à leurs diverses revendications. Même la menace du ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji ne leur fait pas froid aux yeux.

Dernièrement, Paul Atanga Nji a adressé une lettre aux gouverneurs de région pour leur demande de procéder à l’identification systématique et à l’interpellation des enseignants « signataires des « tracts » véhiculés par les mouvements « OTS » et « Ota », conformément aux lois et règlements en vigueur ».

Le ministre Paul Atanga Nji a ordonné que cette mesure soit appliquée en réponse aux « informations dignes de foi » qui font « état de la résurgence de revendications fantaisistes dans le secteur de l’éducation, émanant d’un groupuscule d’animateurs des mouvements dénommés On a trop supporté (OTS) et On a trop attendu (OTA) ».

En réalité, les mouvement d’enseignants grévistes, réunis dans des syndicats comme le Seca, Ota, OTS et le CEVCAM, dénoncent la « filouterie du gouvernement ». Ils ont encore martelé leur détermination, à travers une lettre commune lundi le 09 mai 2022.

Nous remercions le ministère de l’Administration territoriale (Minat) d’avoir identifié et interpellé les infiltrés qui auraient pu détourner notre mouvement des revendications corporatistes. Aucun représentant du vrai OTS Patriote territoriale n’a été interpellé et donc c’est bien que les personnes malveillantes soient interpellées. Nous attirons l’attention de la communauté nationale et internationale et du Minat sur le fait que les représentants OTS ne sont pas des maquisards ni des personnes cachées. Nos revendications sont à la foi légales et légitimes.

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp