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Bernard Tapie est mort, Voici les causes de sa mort

L’homme d’affaires et ancien ministre Bernard Tapie est mort ce dimanche matin à l’âge de 78 ans, annonce sa famille. Atteint d’un double cancer, il était hospitalisé depuis plusieurs jours.

Affaibli depuis trois ans par un double cancer de l’œsophage et de l’estomacBernard Tapie est mort ce dimanche matin à l’âge de 78 ans, annonce sa famille.

France Bleu Provence en édition spéciale

Ecoutez en direct sur France Bleu Provence les nombreuses réactions et nombreux témoignages à la suite de la disparition ce dimanche matin de Bernard Tapie.

« Dominique Tapie et ses enfants ont l’infinie douleur de faire part du décès de son mari et de leur père, Bernard Tapie, ce dimanche 3 octobre à 8h40, des suites d’un cancer. Il est parti paisiblement, entouré de sa femme, ses enfants, ses petits-enfants, et son frère, présents à son chevet. Il a fait part de son souhait d’être inhumé à Marseille, sa ville de cœur », écrit sa famille dans un communiqué.

 

« La mort n’est qu’une étape » avait-il déclaré en évoquant son combat contre la maladie en mai 2019 sur France Bleu Provence. C’est à Marseille, sa ville de cœur, qu’il s’était définitivement installé après la vente de son hôtel particulier parisien.

Le mardi 25 mai 2021, Bernard Tapie était déjà absent à la reprise de son procès à la Cour d’appel à Paris dans l’affaire de l’arbitrage controversé de 2008. L’ancien président de l’OM avait demandé un nouveau report en raison l’aggravation de son état de santé. La requête avait été rejetée. Le procès se poursuivait donc sans lui, ni ses avocats.

Homme d’affaires sulfureux

Entrepreneur à succès, ministre de François Mitterrand, patron de presse et d’un club de football, mais aussi comédien, Bernard Tapie a vécu plusieurs vies. Né le 26 janvier 1943 à Paris dans une famille modeste, il se spécialise d’abord dans la reprise d’entreprises en difficulté jusqu’à racheter, en 1990, le géant allemand Adidas. La revente de l’équipementier sportif, en 1993, déclenche le conflit avec son banquier historique, le Crédit Lyonnais. 

Incarnation de la réussite sociale au milieu des années 80, l’imprévisible « Nanard », réputé pour sa grande gueule, se bâtit un empire et une fortune qui lui permettent de s’offrir l’hôtel de Cavoye dans le très chic 7e arrondissement de Paris et un luxueux voilier, le « Phocéa ».

L’entrée en politique et le début des ennuis judiciaires

Fort de son succès, il se lance en politique, auréolé d’une image de pourfendeur du Front national et de défenseur des jeunes de banlieue. François Mitterrand, alors président de la République, le fait nommer en 1992 ministre de la Ville dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy.

L’année suivante, en 1993, il remporte avec l’Olympique de Marseille, acheté en 1986, la Ligue des Champions, succès unique à ce jour dans les annales du football français. Une victoire entachée par l’affaire de corruption du match OM-VA qui éclate quelques jours avant.

Rattrapé par la justice, Bernard Tapie est condamné à six reprises pour « corruption », « fraude fiscale » ou encore « abus de biens sociaux » et est incarcéré cinq mois en 1997. Accusé d’avoir « truqué » l’arbitrage controversé qui lui a octroyé 403 millions d’euros en 2008 pour solder le litige l’opposant au Crédit lyonnais, il est à nouveau condamné au civil pour « fraude » en 2015 mais relaxé au pénal en juillet 2019.

Deux ans de combat contre la maladie

À sa sortie de prison en juillet 1997, Bernard Tapie s’était reconverti comme acteur et animateur de radio et de télévision. Fin 2012, en mettant la main sur les derniers titres du groupe Hersant, dont « La Provence », il avait endossé un nouvel habit : celui de patron de presse. Une opération interprétée par la classe politique marseillaise comme un premier pas vers la mairie, ce qu’il avait réfuté. C’est dans les locaux du journal qu’il avait proposé d’accueillir, en décembre 2018, les « gilets jaunes » mobilisés en Provence.

« Vous avez des moments où ça va vachement bien et puis d’autres moments où ça va très mal » confiait-il sur France Bleu Provence en janvier 2019« c’est cette putain de maladie qui est comme ça. C’est incertain. Ça bouge dans tous les sens. Il y a des moments où vous allez vers la guérison et des moments qui ne succèdent qu’à des mauvais moments et je ne vous dis pas la suite« .

La voix métamorphosée par la maladie, il était encore apparu sur les plateaux de télévision en mai 2019, pour commenter les résultats des élections européennes. 

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