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Battue par son fils de 8 ans, cette mère brise le silence pour « lever un tabou »


En 2015, une enquête dévoilée par l’association l’Enfant bleu révélait que plus d’un Français sur dix déclare avoir été victime de maltraitances de la part d’un adulte au cours de son enfance. Ignobles et inadmissibles dans un sens, ces comportements le sont tout autant dans l’autre. Bien que le phénomène soit moins répandu, les plus jeunes peuvent, eux aussi, être les auteurs de ces violences familiales.

Roxane, une « mère battue », a récemment accepté de se livrer dans les colonnes du quotidien La Montagne. Loin du cliché de la maman dépassée par son ado en (grosse) crise, souvent mis en avant par des émissions voyeuristes, son despote à elle n’a que huit ans.

Élever un fils qui « ne tolère aucune frustration »

Cela fait des années maintenant que la famille vit plus ou moins au gré des humeurs de Dorian. Dès l’âge de deux ans, les colères du garçonnet ont commencé à se distinguer de celles de ses camarades. « Il ne tolère aucune frustration« , dixit la mère de famille.

Lorsque Dorian est entré à la maternelle, son tempérament excessif a eu vite fait d’alerter. « Elle (l’institutrice, ndlr) a donné l’alerte quinze jours après la première rentrée en petite section (…) On a tout de suite écouté l’enseignante, déclenché les rendez-vous chez les médecins, les psychologues, les orthophonistes. », a confié Roxane.

Les troubles psychiatriques du fils tyran

Après nombre de rendez-vous avec des spécialistes de la psychologie de l’enfant, Dorian a été qualifié de ce qu’ils appellent communément un enfant tyran. La majeure partie du temps, comme c’est le cas pour le petit garçon, ces enfants souffrent d’un trouble psychiatrique appelé trouble oppositionnel avec provocation (TOP).

Ce dernier se traduit par des attitudes négatives, provocantes, voire hostiles envers les figures de l’autorité, parents en tête. Du reste, d’autres troubles psychiatriques tels que les troubles déficitaires de l’attention et de l’hyperactivité (TDAH), de l’anxiété de séparation, obsessionnels compulsifs (TOC) et parfois, le spectre de l’autisme (TSA), peuvent également être diagnostiqués chez ces tyrans en culotte courte.

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La mère veut lever le tabou sur les violences que son fils lui a fait subir

« L’enfant qui est anxieux et soucieux du regard des autres prend sur lui pour contrôler ses symptômes à l’extérieur de la maison. C’est un effet cocotte-minute, et, dans le cadre sécurisant de la famille, c’est l’explosion. Le parent sert de punching-ball émotionnel », précise Nathalie Franc, pédopsychiatre au CHU de Montpellier. Aujourd’hui, Dorian est suivi dans ce même CHU et ses parents se font ponctuellement aider par une association.

Ainsi, inutile de blâmer une éducation défaillante dans ces cas précis. C’est là le message que le témoin du jour a souhaité délivrer à ceux qui lui lancent des regards noirs dans les allées des grandes surfaces, mais pas que. Roxane dit vouloir « lever un tabou (…) et informer les familles qui vivent ce genre de situation qu’il y a des solutions. »





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