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Au Sénat, Judith Godrèche exige une réforme du cinéma


L’actrice Judith Godrèche a plaidé jeudi devant les sénateurs français pour une réforme du cinéma afin de protéger les jeunes actrices des violences sexuelles. Elle a élargi son combat à l’ensemble des enfants victimes d’inceste ou d’agressions.

Devenue la figure de proue de la lutte contre les violences sexuelles sur les enfants depuis qu’elle a porté plainte contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour faits remontant à son adolescence, la comédienne était entendue par la délégation au droit des femmes du Sénat.

Une première pour une artiste, et l’occasion de donner un relais politique à son combat, six jours après son discours aux César. « Je me permets de vous demander de constituer une commission d’enquête sur les violences sexuelles et sexistes dans le milieu du cinéma », a déclaré celle qui décrit le 7e art comme « une famille où on ne peut pas dénoncer, où on ne sait pas à qui parler ».

Protéger les mineurs

Pour que ne se reproduisent plus les viols et violences qu’elle dit avoir subi à partir de ses 14 ans de la part de réalisateurs qui la faisaient tourner, « il faut qu’il y ait tout un système de protection mis en place (autour des enfants) et qu’on arrête de faire semblant de ne pas savoir ».

Ses demandes: « imposer un référent neutre sur les tournages avec un mineur », indépendant de la production et formé, ne « jamais laisser seul un enfant sur un tournage », et renforcer les contrôles, par exemple lors des castings.

Face à « l’emprise » de réalisateurs, « la présence des parents ne peut rien y faire », a estimé Judith Godrèche, qui a mis en cause la responsabilité des hommes et du « patriarcat ».

Centaines de témoignages

Sans livrer de noms, Judith Godrèche a relayé des témoignages, comme ces 200 signalements de techniciennes qui auraient toutes « reçu un selfie avec une photo du **** d’un réalisateur français », sans leur consentement.

Elle a exigé le « retrait » de Dominique Boutonnat, le président du CNC, l’organisme qui encadre le 7e art français. M. Boutonnat a été reconduit mi-2022, malgré sa mise en cause dans une affaire, pas encore jugée, d’agression sexuelle sur son filleul de 21 ans, des accusations qu’il conteste.

Elle a dit avoir abordé le sujet avec la ministre de la Culture Rachida Dati: « elle m’a parlé de la présomption d’innocence. J’ai répondu que ce n’était pas la question, que c’était une question de symbole », le CNC étant en…





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