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attention aux nids qui peuvent fragiliser le toit de votre maison


Elles font déjà escale dans plusieurs communes françaises. L’arrivée précoce des cigognes dans les régions de l’Hexagone témoigne des premiers signes annonciateurs du printemps. Une trentaine d’entre elles ont choisi de faire une halte au Palais-sur-Vienne, une commune de la Haute-Vienne, nichée dans l’agglomération de Limoges. Selon les dernières observations de la mairie, ces majestueux oiseaux, au nombre de 36, ont atterri dans la région dès le 3 mars. Une visite inattendue, mais qui a ravi les habitants. « C’est signe que les beaux jours arrivent. », s’est réjoui Denis Lasne auprès de France 3. 

Pour Philippe Hubert, du comité territorial de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), l’arrivée des cigognes dans la région est un événement saisonnier plutôt commun. Cette région se trouve sur leur voie migratoire, reliant le détroit de Gibraltar à l’Europe du Nord. Ce qui surprend, c’est plutôt leur nombre conséquent. « La cigogne blanche a bien failli disparaître [dans les années 1970, NDLR], mais suite aux campagnes de protection et de réintroduction, les effectifs ont bien progressé ces dernières années. », a rapporté l’expert. Une bonne nouvelle pour la biodiversité, qui rappelle aux Français certaines précautions pour respecter le parcours de ces oiseaux migrateurs. Les villes, quant à elles, font face à des complications. 

Des cigognes particulièrement nombreuses en France lors de leur migration 

Au printemps 2023, dans le Bas-Rhin, ce ne sont pas moins de 42 nids qui ont été recensés dans la commune de La Wantzenau. Le nombre de cigognes en ville ? Quatre-vingt-quatre adultes, accompagnés de leurs petits. Avec une moyenne de trois cigogneaux par nid, la ville a pu se vanter d’accueillir près de 120 de ces échassiers. Un bel événement, mais qui n’a pas été sans quelques désagréments pour les habitants devenus malgré eux leurs colocataires. Le risque pour ces derniers ? Des toits fragilisés pour leurs habitations. Les nids de cigognes sont de véritables monuments en soi, certains dépassant allègrement un mètre de hauteur et pesant près d’une tonne.

Chaque année, au printemps, les oiseaux reviennent investir ces nids laissés vacants pendant l’hiver et les agrémentent d’un nouvel étage. Un processus qui contribue à augmenter le poids de ces structures imposantes année après année. La présence de ces nids imposants a nécessité une surveillance constante, a souligné Michèle Kannengieser, maire de La Wantzenau. « La cigogne est un bon constructeur, mais on ne sait jamais, on peut avoir une défection des supports. », a expliqué l’élue. Cette dernière a notamment rapporté que des nids avaient chuté. Si la vigilance est également de mise en 2024, les interventions sur les nids sont formellement interdites.

Nid de cigognes

crédit photo : Shutterstock Un nid de cigognes

De plus en plus de cigognes qui font leur nid dans les villes françaises 

Pendant toute la période de présence des cigognes, de mars à août, les nids et leurs occupants sont protégés. Autre difficulté : le nombre croissant de ces échassiers dans l’Hexagone. Selon Dominique Klein, spécialiste lorrain des cigognes, le nombre plus élevé des cigognes dans les villes est la conséquence directe du réchauffement climatique. « La cigogne a beau avoir un grand bec de 17 à 19 centimètres, elle est incapable de creuser. Elle ramasse uniquement en surface. Quand c’est gelé, elle ne peut pas trouver de ver de terre. Et là, sans neige, sans gel, pour elle c’est top. », a-t-il partagé.

Résultat, ces oiseaux s’autorisent des migrations moins longues, et moins fatigantes. En témoigne le parcours de certaines cigognes équipées de puces GPS qui ont fini leur parcours en Espagne, au lieu du Maroc, comme l’a rapporté TF1. Une situation qui, comme en 2023, impose aux villes une organisation spécifique. Certains ont même installé des pics pour réduire le nombre de nids sur les habitations. C’est le cas de la municipalité de Lelling, en Moselle. Coût total de ces structures ? Pas moins de 5 000 euros

Télé-cigognes, Maurice et Mélodie — parce que ce couple de cigognes a été nommé par les habitants — reviennent chaque année depuis maintenant huit ans. Ce vendredi 15 mars, les deux cigognes sont confortablement installées et protègent un œuf bien visible sur la vidéo accessible 24/24 h





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