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accusée de se moquer des Palestiniens dans sa dernière campagne, la marque espagnole prend une décision radicale


« Au revoir, je vous boycotte pour toujours. ». C’est une polémique de plus, qui ne passe pas. Zara, la marque de prêt-à-porter hispanique, est accusée de prendre indirectement parti dans le conflit israélo-palestinien. Selon des dizaines de milliers d’internautes de part et d’autre le monde, la nouvelle campagne de Zara Atelier est « inacceptable ».

Dos au mur, l’enseigne s’est exprimée pour la première fois. Une prise de parole qui n’a pas eu l’effet escompté, au vu des interactions négatives qui pleuvent sur la Toile.

Zara accusée par des internautes de se moquer des Palestiniens

Aussitôt publiées, aussitôt retirées de la page d’accueil du site et de l’application Zara. Ce lundi 11 décembre 2023 matin, la marque de fast fashion fondée par Amancio Ortega -14e personne la plus riche du monde avec une fortune estimée à 75 milliards de dollars américains- a partagé les images de sa nouvelle collection « The Jacket ». Des photographies prises par Tim Walker, qui mettaient en lumière la célèbre mannequin Kristen McMenamy, au milieu d’un décor chaotique.

Murs plâtrés qui tombent en lambeaux, statues enveloppées dans du plastique et des linges blancs, encerclées par des décombres… Nombre de militants pro-palestiniens y ont vu une allusion au drame causé par les bombardements Israéliens et aux images terribles qui parviennent de Gaza. Depuis, sur X (ex-Twitter) les commentaires pullulent, appelant au boycott par le biais du hashtag #BoycottZara : « Pathétique Zara, honte à vous ». Si la marque de mode ibérique a supprimé les photos de cette campagne, cela n’a pas arrêté pour autant l’indignation de certains cybernautes. Afin de tenter d’apaiser les tensions, Zara a pris la parole, ce mardi 12 décembre.

« Après avoir écouté les commentaires concernant la dernière campagne Zara Atelier « The Jacket », nous souhaitons partager ce qui suit avec nos clients. La campagne, conçue en juillet et photographiée en septembre, présente une série d’images de sculptures inachevées dans un atelier de sculpteur et a été créée dans le seul but de présenter des vêtements artisanaux dans un contexte artistique. Malheureusement, certains clients se sont sentis offensés par ces images, désormais supprimées, et y ont vu quelque chose de très éloigné de ce qui était prévu lors de leur création. Zara regrette ce malentendu et nous réaffirmons notre profond respect envers chacun. » a rédigé l’enseigne de prêt-à-porter hispanique sur son compte Instagram.

Des excuses publiques faites par Zara qui « regrette ce malentendu »

Les excuses publiques de Zara n’ont pas suffi à éponger la rancœur de nombreux consommateurs qui demeure inchangée : « De toute évidence, si vous étiez désolé, vous auriez dit quelque chose à propos de Gaza, mais non (…) » ou encore « Cette déclaration est pire que celle que vous avez faite en partageant les images en premier lieu. ».

Pour d’autres, bien que finalisées il y a deux mois comme le rapporte Zara, les images de la campagne n’auraient jamais dû être relayées au vu du contexte politique actuel : « même si vous aviez créé cette campagne plus tôt, vous devez comprendre qu’en les partageant maintenant, vous faites toujours la même erreur insensée. », « Tout dans cette campagne est faux sur le plan éthique et moral, y compris la ressemblance et le timing ! ».

Des cybernautes sont allés plus loin, allant jusqu’à se réunir dans une boutique Zara pour appeler au boycott. Une manifestation organisée dans le but de témoigner de leur indignation, durant laquelle ils se sont filmés, mains levées brandissant des banderoles et bras chargés de fausses silhouettes de bébés morts recouverts par des draps blancs.

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Zara : quel rôle tenir face aux polémiques ?

Ce n’est pas la première fois que Zara divise les internautes. Il y a un mois, le label de fast fashion avait déjà été accusé par les militants pro-Israéliens d’apporter son soutien à la Palestine. La raison ? La publication d’un post Instagram diffusé le 5 novembre dernier, qui mettait en évidence le rouge, le vert et une femme à la peau blanche. Ce dernier faisant référence aux couleurs du drapeau Palestinien, à en juger par les 249 187 commentaires générés à ce jour, sous la publication. Un post qui n’a pas été supprimé.

En 2021, la marque s’était déjà attiré les foudres sur les réseaux sociaux, suites aux propos jugés anti-palestiniens, tenus par Vanessa Perilman, comme l’a rappelé AJ+. Des messages d’insultes que la responsable du design avait envoyés au mannequin palestinien Qaher Harhash : “Peut-être que si ton peuple était éduqué, il ne ferait pas sauter des hôpitaux et des écoles que [l’État d’Israël] a participé à financer à Gaza. […] Les Israéliens n’apprennent pas aux enfants à haïr ou à jeter des pierres sur les soldats comme ton peuple le fait”. Une affaire qui avait fait grand bruit. Ce scandale faisait déjà suite à « l’enquête sur le possible recours au travail forcé des Ouïghours » en Chine par la maison mère de Zara, comme le souligne le Figaro.

Tout cela soulève de nombreuses interrogations sur le rôle des entreprises vis-à-vis des conflits internationaux. De l’impact que peuvent avoir leurs choix de marketing et de communication, et des messages politiques qui peuvent en découler, indirectement ou non.





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