60 ans après sa mort, ses légataires font des révélations surprenantes, « Édith avait de l’argent mais… »

Son ciel bleu a fini pas s’effondrer sur elle un matin d’octobre 1963. Édith Piaf avait 48 ans, seulement. Soixante ans après sa mort, la Môme n’a jamais été aussi vivante.

Édith Piaf n’a jamais eu d’enfants. Sa mort prématurée suite à une rupture d’anévrisme a toujours posé la question de l’attribution de sa fortune. Aujourd’hui encore, l’identité de ses bénéficiaires demeure un mystère. Parmi les noms évoqués : Théo Sarapo, son dernier mari, Charles Aznavour, son ami intime ou encore Danielle et Marc Bonet, secrétaire et accordéoniste de Piaf.

L’héritage d’Édith Piaf

Monument musical français, son souvenir a soigneusement été entretenu par son dernier amant, le beau Théo Saropo, puis ses parents après son décès dans un accident de voiture en 1970. Désormais, ce sont ses deux belles-sœurs Christie Laume Lamboukas et Catherine Glavas Lamboukas qui en sont responsables.

À l’occasion du 60ᵉ anniversaire de la mort de d’Édith Piaf, Le Parisien a rencontré ses deux dernières belles-sœurs. Ensemble, elles partagent les droits moraux de l’artiste dont le souvenir a été célébré lors d’une messe le 14 octobre à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville.

L’œuvre et l’image de la Môme

Le duo s’occupe ainsi de ce qu’il advient de l’œuvre et de l’image de l’icône depuis la mort de leur père. « Les demandes arrivent à notre avocat à Paris, qui nous les soumet. Il ne faut pas croire que nous en avons tous les jours et que nous les acceptons toutes », ont-elles expliqué au quotidien.

Avant de poursuivre : « Nous sommes là pour garder le nom d’Édith très haut, partout. Si c’est valorisant, on accepte. Mais si c’est moche, on dit non. Papa avait refusé qu’elle apparaisse sur une boîte de gâteau, on a dit non à un projet de concert virtuel avec elle en hologramme ». Du reste, les deux sœurs ne sont pas réfractaires aux projets qui portent haut le nom de Piaf. « Si c’est valorisant, comme lorsque Warner Music nous a proposé pour le 60ᵉ anniversaire [de sa mort] d’enregistrer un album symphonique avec 60 musiciens, aux studios d’Abbey Road, on accepte. Mais [sinon] on dit non », ont-elles ajouté.

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« On ne court pas après l’argent »

Question gros sous, Christie Laume Lamboukas et Catherine Glavas ont préféré rester évasives sur ce que leur rapporte le droit moral d’Édith Piaf. « Nous n’avons pas hérité d’elle, mais de notre frère. Et il a surtout laissé des dettes », ont-elles signalé.

Nos deux séniores qui disent ne pas s’arrêter sur des chiffres sur un compte en banque ont néanmoins tenu à préciser : « Pendant des années, les sommes reçues sont allées directement aux impôts, qui sont tombés très fort sur notre frère. Édith avait de l’argent, mais aussi autour d’elle beaucoup de vautours qui se sont servis. Théo n’a rien touché, ni nos parents. Aujourd’hui encore, ce n’est pas tant que cela, pas de hauts cachets. En France, nous allons encore recevoir des droits d’auteur pendant 10 ans. Après, ses chansons seront dans le domaine public… Mais on ne court pas après l’argent, on fait très attention à son image »L’œuvre et l’image de la Môme