1Xbet Cameroun : une société de crime organisé ?

Meurtre, chantage, corruption, les accusations sont graves. C’est l’histoire de deux jeunes ivoiriens à la tête de la société de pari sportif 1xbet au Cameroun. Depuis plusieurs jours des révélations sur des pratiques mafieuses des cadres de cette entreprise inondent la toile. Tout serait parti d’une guerre de leadership entre Steven KOUADJO NBIENOU, représentant de l’entreprise 1xbet au Cameroun et Kouassi Phénol, Directeur marketing et clientèle de l’Afrique francophone.

Jouissant de son carnet d’adresse fourni et d’une puissance financière incontestable, le représentant de 1xbet au Cameroun va jeter à la prison centrale de Yaoundé Kondengui son compatriote Kouassi. La presse acquise à la cause de Steven KOUADJO NBIENOU, traina le nom de Kouassi dans la boue l’accusant soit de diffamer son ancien employeur soit d’avoir abuser sexuellement de ses collaboratrices. Des audios publiés par l’activiste N’zui Manto vont par la suite révéler que ces éléments de langage ont été dictés à la presse par KOUADJO NBIENOU en personne. Selon la même source, le patron de 1xbet Cameroun a payé 1 million (par personne) à deux filles pour faire des faux témoignages contre l’homme qui est devenu son ennemi juré. « L’Ivoirien (Kouassi Ndlr) n’avait rien fait du tout. Steven le soupçonnait de vouloir prendre sa place. Les filles qui ont témoigné contre l’Ivoirien, c’est sa copine et sa camarade que nous on a payé », a témoigné dans un élément audio, une collaboratrice du patron de 1xbet Cameroun qui a participé au complot.

Au cœur de la Mafia

Steven KOUADJO NBIENOU ne s’est pas contenté de jeter en prison son compatriote qui était devenu une menace pour lui. Il aurait demandé à son homme de main un certain DJONANG HUBERT de payer des prisonniers afin de « massacrer » Kouassi à en prison. 9 millions de francs CFA ont été débloqués pour la macabre opération. Une partie de l’argent a été convoyé à un groupe de détenus qui a fait une vidéo pour rassurer le patron de 1Xbet Cameroun que la mission sera accomplie dès que Kouassi sortira de sa cellule. Dans un autre élément audio, on entend Steven KOUADJO demander aux prisonniers de ne pas citer son quand ils seront en train de massacrer son compatriote.

« Ils ne faut pas qu’ils prononcent mon nom là-bas (…) Il ne faut pas qu’il y ait des fuites de photos et vidéos. Ce n’est pas bon. Sinon les gens vont toujours renvoyer ça à moi. Que c’est moi qui ai organisé tout ça à l’intérieur. Il faudrait que les gars le massacrent qu’on ne sente meme pas que c’est moi. Que les gens pensent qu’ils ont appris que c’est un mauvais gars, il exploitait les fesses des filles, il les maltraitait, tout ça là. C’est la mafia. Faut pas qu’il laisse des traces. Ce n’est pas bon », déclarait Steven KOUADJO dans un élément audio qui révélait également comment il tenté de corrompre un juge pour que Kouassi soit condamné à 5 ans de prison.

Si le plan n’a pas fonctionné comme prévu, c’est parce qu’entre temps, DJONANG HUBERT, l’homme de main de Kouadjo a fini par comprendre selon ses dires qu’il s’agissait en réalité d’une opération d’élimination physique de monsieur Kouassi. Jusqu’à présent il entendait par « massacrer », une correction. Apeuré, il renonce à la mission. C’est le début de ses problèmes. Quelques jours après avoir rejeté l’offre de son patron, son enfant de 12 ans fut assassiné à son domicile dans des circonstances troubles. Selon N’zui Manto qui a révélé l’information, aucune preuve ne lie directement Steven Kouadjo à ce meurtre même si son épouse russe semble affirmer le contraire. C’est ainsi que l’homme de main du patron de 1Xbet Cameroun devient une cible. Dans un élément audio, il révèle que sa femme et son enfant nourrisson ont été par la suite enlevé sur instruction de Kouadjo. Steven Kouadjo se serait alors attaché les services d’un commandant de brigade qui a par la suite fait arrêter le frère de DJONANG HUBERT et deux mécaniciens qui réparaient son véhicule.

Brouilles entre criminels

L’alliance entre Steven Kouadjo et le commandant de brigade n’a pas duré. Le militaire a appris que son amante entretient une relation amoureuse suivie avec le patron de 1xbet serait même enceinte de lui. Les deux amis ne s’entendent plus. Pour réduire au silence le commandant de brigade, Kouadjo retourne auprès de son ancien collaborateur DJONANG HUBERT à qui il demande de l’aide pour mettre hors circuit le militaire. DJONANG HUBERT exige à son patron de prendre l’engagement de mettre en sécurité sa famille et lui hors du pays une fois la mission accomplie. C’est ainsi qu’ils collectent des éléments preuve accablants contre le commandant de brigade qui serait actuellement sous le coup de mesures disciplinaires. D’autres sources évoquent son incarcération à la prison centrale de Yaoundé. Une fois la mission accomplie, DJONANG HUBERT tente désespérément d’entrer en contact avec son patron qui était censé l’évacuer avec sa famille. Désormais DJONANG HUBERT a compris qu’il s’est une fois de plus fait avoir par son patron. C’est ainsi qu’il décide d’ébruiter l’affaire pour ne pas finir comme tous ceux qui se sont frotter à Steven Kouadjo.

Le démenti

Face à l’étendu des preuves mise sur la place publique et qui accablent le patron de 1xbet au Cameroun, l’attaché de pressé de la société a sorti un communiqué dans lequel il accuse une ex épouse de Steven Kouadjo et un ancien employé de la société. Il révèle que le plan de ces derniers est de faire arrêter Kouadjo et procéder à la création d’une nouvelle société de pari sportif au Cameroun.

« Monsieur Steven Rodrigue Nhienou tient à rassurer l’opinion nationale et internationale que tout ce qui est répandu à son sujet est sans fondement. Derrière tous ces montages colportés par une ex épouse et d’anciens collaborateurs virés et revanchards, se cache une volonté manifeste de détruire IXBET afin de positionner une autre entreprise de paris sportifs en gestation. Il est donc question à travers cette campagne de lynchage de préparer l’opinion à l’arrestation programmée du jeune et dynamique Area Manager Africa de 1XBET et partant, de tuer cette entreprise prospère, qui emploie de nombreux Camerounais et contribue à sa manière au développement du Cameroun » peut-on lire dans le communiqué.