Yasser Larouci donne les raisons de son choix…

Yasser Larouci, ancien international France Espoirs Yasser Larouci (6 sélections) se réjouit d’avoir choisi la sélection des champions d’Afrique 2019, plutôt que d’attendre l’appel de Didier Deschamps qui n’arrivera jamais. Et ce n’est pas un choix par défaut comme beaucoup peuvent le prétendre.

Le jeune latéral gauche troyen, actuellement prêté à Sheffield (4 matches de Premier League cette saison), a reconnu dans un entretien à L’Equipe que sa décision de rejoindre l’Algérie était venue du cœur.
Les mots choisis par le pensionnaire de l’English Premier sont lourds de sens.

« Tout d’abord, je suis né en Algérie. C’est une décision du cœur. C’est une décision de mon cœur. « C’est la fierté de ma famille. J’ai deux grands-mères et je suis très heureux », a-t-il expliqué, avant d’en dire un peu plus sur sa relation avec son pays d’origine. « Je suis née là-bas et j’ai déménagé en France à l’âge de neuf mois. Mais j’y revenais presque tous les étés avec ma mère. Je viens de France et c’est vraiment un bel endroit ».

Le latéral gauche formé à Liverpool a été positivement influencé par les exploits des Fennecs au cours de la dernière décennie depuis son enfance et il l’a bien signifié. « Oui, bien sûr. Il s’agit de la Coupe du monde 2014. Je me souviens surtout du but de Slimani contre la Russie (1-1). Il a égalisé et envoyé le pays en huitièmes de finale. » C’était un merveilleux souvenir que j’ai vécu avec mon père et mon frère. Et nous connaissons tous le petit rituel de la victoire de l’Algérie. Nous montons dans la voiture avec des drapeaux et célébrons ensemble ».
« J’ai toujours voulu jouer pour l’Algérie. »

Cette description des différents événements n’ont fait que renforcer son choix d’être à la disposition de Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’Algérie. « J’ai toujours voulu jouer pour l’Algérie. C’était toujours dans mon esprit. Mon parcours jusqu’à présent était différent et avant de m’en rendre compte, j’étais membre de l’équipe de France Espoir. (…) Cette histoire fait partie de moi. Elle m’a construit ».

Yasser Larouci, qui n’avait pas été convoqué par Djamel Belmadi pour les matchs amicaux du mois d’octobre (contre le Cap-Vert le 12 et contre l’Egypte le 16), a enfin dévoilé les coulisses de son arrivée, rendue possible grâce au travail acharné du manager. « Il me connaissait déjà car nous avions déjà parlé quand j’étais à Liverpool. Il m’a appelé en janvier 2020, juste après mon premier match professionnel contre Everton. Je commençais tout juste ma carrière. J’étais en plein processus de développement.

Je n’étais pas vraiment un joueur professionnel. Mais ça fait du bien de savoir que Belmadi me suit. Et puis, naturellement, quand j’ai commencé à m’installer à Troyes et maintenant à Sheffield, il m’a recontacté. J’ai dit oui tout de suite car je pense que j’ai désormais la confiance nécessaire pour rejoindre l’équipe algérienne », a-t-il conclu. Prochaine étape, après cette émouvante déclaration d’amour, les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 en novembre prochain pour espérer enfin le voir porter la tunique de l’Algérie, une fois pour de bon.

Koffivi Kami AGBETOU