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Yaoundé: Voici pourquoi des godes et autres jouets s3xuels arrachés comme de petits pains

De plus en plus, les Camerounais se laissent tenter par les ***-toys. La vente de ce type de jouets a explosé depuis deux ans.

Sac au dos, Stella se dirige vers un restaurant de la ville de Yaoundé. Elle a rendez-vous avec Manuella, une de ses fidèles clientes, qui est accompagnée de Sabine, une amie à elle. Une fois à l’intérieur du restaurant, Stella ouvre son sac et dépose le contenu de ce dernier sur la table. On y aperçoit des godes, des menottes, des fouets et autres jouets sexuels. Stupéfaite, Sabrine s’exclame : «ekié Manu, tu fais quoi avec toutes ces choses? Ce sont des objets de prostitution ».

« Ma copine tu ne sais pas ce que tu dis. Essaye-les et tu vas les adopter. Ils sont parfaits pour des plaisirs intenses », renchérit Manuella. Quelques jours plutôt, Gallina Ndeke,commerçante, organisait une vente privée dans la ville de Douala. Godes, vibromasseurs, dés, plugs anaux et autres objets sexuels faisaient essentiellement partie de cette vente privée. Ils se sont d’ailleurs arrachés comme de petits pains. Il faut donc le dire, le phénomène de jouets sexuels devient de plus en plus fréquent dans notre société. Les couples et même les célibataires les utilisent pour « pimenter leurs relations s3xuelles ».

Cyrielle K, assistante juridique, vit loin de son époux depuis quatre ans. Pour qu’elle se sente moins seule, son mari lui a offert un gode ******, avec l’option vibro. C’est un petit appareil de couleur rose, avec deux bouts. Le premier, d’environ 15 cm de long et de la grosseur de deux pouces, s’insère dans le vagin. Le second bout, de 5 cm de longueur et de la grosseur d’un index, s’insère quant à lui dans l’anus.

Les deux bouts ont la possibilité de vibrer lorsque cette option est activée. « C’est la plus belle surprise que mon mari ait pu me faire. Mes nuits étaient devenues fades à cause de son absence. Grâce à ce petit objet, je peux à nouveau être épanouie sexuellement lorsque mon chéri est absent », affirme Cyrielle K. Patrick N, employé de banque, confie que depuis qu’il a découvert les plugs anaux, il ne s’en passe plus.

« J’en ai une collection. Ceux qui vibrent, ceux qui ont un embout humide et ceux qui sont entièrement métallisés. Ils nous permettent, mon épouse et moi, d’atteindre le plaisir maximal lors de nos ébats s3xuels », raconte-t-il. Samira et Lionel Dassi, mariés depuis une dizaine d’années, ont découvert les boules de geisha et les dés sexuels il y a quelques mois. « Très souvent, nous organisons des soirées à deux, loin des enfants. C’est l’occasion pour nous de mieux nous retrouver », affirment-ils. Le couple Dassi profite de ces moments à deux pour se lâcher.

« Lors de ces moments, nous sortons l’arsenal. Dés pour choisir les positions s3xuelles, bandeaux pour l’effet surprise et menottes pour faire durer le plaisir », révèle Lionel Dassi. Manuella quant à elle, fait recours aux gadgets s3xuels pour combler un manque. « Je suis célibataire depuis quelques mois. Lorsque je suis excitée, j’utilise un gode ou un vibromasseur pour me satisfaire. Ils m’évitent d’aller de multiplier les partenaires sexuels. Il me permet aisément de combler l’absence d’un homme dans ma vie, tout en prenant mon plaisir », ajoute-t-elle.

Les ventes devenues virales

De plus en plus, les gadgets sexuels sont vendus dans les différentes villes du pays. En dehors de la vente en ligne, les propriétaires de boutiques de lingerie coquine et de brocantes sont ceux qui, la plupart du temps, proposent ces objets de désirs à leurs clients. Dege Ngamou, commerçante, confie que c’est un domaine qui a le vent en poupe au Cameroun.

« Mon stock de ***-toys se vide juste quelques jours après l’arrivage. Je ne parle même pas des godemichets, les femmes en raffolent. Les hommes se penchent plus vers les godes-ceintures car ils peuvent les attacher aux hanches et facilement pénétrer leurs partenaires », relate la commerçante. Stella, spécialisée dans la vente en ligne, dit ne pas avoir honte de commercialiser de tels gadgets. Elle raconte :

« Au début de cette aventure, tous mes proches étaient contre moi, surtout lorsqu’ils voyaient mes publications de vente sur les réseaux sociaux. Ils trouvaient que ce n’est pas digne pour une fille de vendre les ***-toys. J’ai pu aller au-delà de leurs ressentiments et je me suis créée un nom dans ce domaine. Je n’ai pas honte de marcher dans la ville avec ces gadgets en main. C’est mon gagne-pain et j’en suis fière ».

Le côté thérapeutique

Si pour certains vendeurs cette activité est juste un moyen de se nourrir, Brigitte Aurore quant à elle, en a fait toute une passion. Installée au Cameroun depuis quelques temps, cette infirmière s’est reconvertie dans la vente de gadgets s3xuels. Selon elle : « ils ont des vertus thérapeutiques que beaucoup de personnes ignorent. Par exemple, la femme qui souffre d’incontinence urinaire ou d’un utérus prolapsus, peut exercer ses muscles pubo-coccygiens en faisant des exercices de Kegels ». Ce n’est pas tout. La jeune dame souligne également que les jouets sexuels aident dans la prévention des cancers liés aux organes génitaux.

« Les hommes souffrant de troubles de la prostate peuvent utiliser un godemichet pour se masser et drainer le liquide accumulé. La femme peut également, à l’aide de boules de geisha et des godemichets, accélérer le rétablissement de ses organes génitaux après des interventions chirurgicales telles que les césariennes, car ces deux objets favorisent le débit sanguin », poursuit Brigitte Aurore. Selon la firme Reseach and Markets, le marché international des gadgets sexuels était évalué à près de 30milliards de dollars américains en 2019 et devrait atteindre 5 milliards d’ici 2026.

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