voici les travaux à effectuer avant le 1er juillet 2024 pour éviter de grosses dépenses en 2025

Depuis plusieurs années, l’État encourage les propriétaires à entreprendre des travaux pour rénover leur logement et réduire leur consommation énergétique. Mais Ma Prime Rénov’ évolue et devrait connaître des changements majeurs en juillet 2024. Il ne reste donc plus que quelques mois pour se lancer au risque pour certains de perdre gros.

Lancé en 2020, le dispositif « est une aide de l’État à destination des propriétaires qui souhaitent réaliser des travaux de rénovation énergétique au sein de leur logement, qu’ils habitent ce dernier ou qu’ils le proposent à la location. », comme le détaille la page dédiée sur le site du ministère de l’Économie et des Finances. Depuis le 1ᵉʳ janvier, certaines conditions d’accès ont changé. La prime est désormais accessible à tous les propriétaires qui ont des revenus modestes, très modestes ou intermédiaires.

Ma Prime Rénov’ permet de rénover les passoires thermiques

Mais un autre changement d’ampleur est annoncé pour le 1ᵉʳ juillet. Cela concerne les logements qui ont reçu une note F ou G lors de leur diagnostic de performance énergétique. Également appelé DPE, depuis 2006, il doit être présenté lors de la vente ou de la location d’un logement ou d’un bâtiment tertiaire comme un hôtel ou un immeuble de bureaux.

Les moins bien notés sont des bâtiments qui sont souvent présentés comme des passoires thermiques. Plus anciens, ils sont mal isolés et particulièrement gourmands en énergie pour le chauffage. Il est généralement possible de réduire la facture énergétique de façon très importante. Mais cela nécessite aussi des travaux importants autant au niveau de l’isolation que des moyens de chauffage.

crédit photo : Shutterstock La rénovation d’un logement

Pour certains propriétaires, il est temps de faire son dossier de demande Ma Prime Rénov’

D’ici à quelques mois, les propriétaires des biens classés F ou G n’auront plus accès au premier volet de Ma Prime Rénov’. Mais cela ne veut pas dire que les pouvoirs publics ne vont pas continuer à aider à la rénovation de ces logements. Il faudra par contre entreprendre des travaux de grande ampleur en passant par un deuxième volet du dispositif appelé parcours accompagné.

Dans ce cas, l’enveloppe sera plus importante puisque le financement peut atteindre 63 000 euros sans conditions de revenus. Mais il faudra gagner au moins deux classes au niveau du DPE. Le montant qui sera alloué aux demandeurs augmente si le nombre de classes gagnées est plus important. Autant dire qu’une simple isolation des combles ne suffira pas.

Les demandes d’aides Ma Prime Rénov’ sont en baisse

Pour certains plus que pour d’autres, le temps presse. En effet, l’État entend encourager les propriétaires qui mettent leur bien à la location à proposer des logements décents. Et à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, il ne sera plus possible de louer un appartement ou une maison dont le diagnostic de performance énergétique est de F ou G. Les critères seront de plus en plus stricts à mesure que le temps passe. Le DPE minimum pour les biens en location passera à E au 1ᵉʳ janvier 2028, puis à D au 1ᵉʳ janvier 2034.

crédit photo : Shutterstock Des ouvriers travaillent sur un chantier de rénovation

Pour bénéficier des différents volets, il convient de respecter la procédure. « L’éligibilité à Ma Prime Rénov’ est conditionnée à un dépôt du dossier de demande de subvention avant le démarrage des travaux. », rappelle ainsi le ministère de l’Économie et des Finances. Et depuis le début de l’année, les demandes sont moins nombreuses, comme le rapportait le journal Les Echos en début de mois. Il y a clairement une volonté de la part des pouvoirs publics de privilégier les rénovations d’ampleur en supprimant les aides pour certains « petits travaux », ce qui peut freiner les propriétaires.