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Voici l’amende que risquent les gens qui « sentent mauvais » en allant à la bibliothèque dans cette ville


La mesure suscite la polémique dans cette grande ville. Dès le 1ᵉʳ janvier, la municipalité a décidé d’infliger une amende aux personnes dont l’odeur est jugée incommodante dans les bibliothèques. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le montant promet d’être dissuasif.

Le débat fait rage autour de cette décision. Car au-delà de faire sourire, la mesure est accusée de cibler les sans-abri. Et à l’approche de l’hiver, la mise en place dès le 1ᵉʳ jour de l’année n’est pas des plus judicieuses comme le soulignent certaines associations.

Ceux dont l’odeur sera jugée incommodante auront droit à une amende à la bibliothèque

Le texte cible précisément les personnes qui ont « une hygiène corporelle qui incommode les autres usagers ou le personnel ». Mais pour James Hugues, président-directeur général de Mission Old Brewery, une association venant en aide aux sans-abri au Canada, il s’agit surtout d’« une nouvelle règle qui nous questionne sur le fait de savoir si les sans-abri sont aussi les bienvenus dans une bibliothèque. »

Car cette décision émane des élus de la ville de Montréal. Sur les 19 arrondissements que compte la deuxième ville la plus peuplée du Canada, « 8 ont effectivement déjà adopté la mesure« , comme l’explique un article paru sur le site de BFMTV le lundi 4 décembre dernier. Neuf autres doivent la voter très prochainement, les deux derniers doivent « statuer sur le sujet ».

La maire de la ville a pris la parole pour tenter d’éteindre la polémique

Face à la polémique, la maire de la ville a pris la parole. Valérie Plante a déclaré qu’« en aucun cas, la discrimination n’a sa place à Montréal. Il faut cependant reconnaître que le personnel des bibliothèques vit des situations délicates et complexes, qui nécessitent d’être mieux encadrées ».

Pour les contrevenants, le texte a prévu une amende pour le moins dissuasive. Les personnes dont l’odeur sera jugée trop forte seront expulsées du bâtiment avec à la clé une contravention de 350 à 1 000 dollars canadiens, soit 240 à 680 euros environ. Ce sont les montants en cas de première infraction.

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Les contrevenants auront droit à une sacrée amende

En cas de récidive, il vaut mieux avoir les moyens. L’amende s’élève à 3 000 dollars canadiens, soit un peu plus de 2 000 euros. Dans ce cas, l’exclusion du bâtiment sera valable pour un mois. Autant dire que l’accès à la culture sera sérieusement compromis en cas de manque d’hygiène flagrant.

Certains pensent aussi que la règle sera difficile à mettre en œuvre sans engendrer des situations difficiles. « Je ne vois pas comment le personnel des bibliothèques va être en mesure d’appliquer ce règlement-là sans qu’il y ait des débordements et de l’abus », a déclaré Annie Savage, directrice du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal.





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