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Voici enfin comment Maurice Kamto a finalement rencontré Emmanuel Macron

Après la rencontre avec Paul Biya, Emanuel Macron avant son départ du Cameroun, a poursuivi son programme. Il a effectué à Etoudi, le village dont Yannick Noah est le chef une visite. Et là, un certain Maurice Kamto était invité. A plusieurs reprises, l’hypothèse d’une rencontre entre l’opposant et le président français était évoquée.

Après l’entretien avec le président camerounais Paul Biya, Emmanuel Macron s’est rendu au « village Noah ». « Ce sera la première rencontre entre les deux hommes. 39 ans après ce sacre, l’ex-champion reste, à 62 ans, l’un des Français les plus populaires, grâce notamment à son succès dans la musique. Mais c’est désormais à Etoudi qu’il passe environ six mois par an, « et sans doute de plus en plus de temps à l’avenir ». C’est ici que ce natif de Sedan (Ardennes), où son père Zacharie était footballeur, a vécu son enfance, entre 2 et 12 ans, lorsque ses parents sont rentrés dans le pays paternel »

Parmi les invités, plusieurs acteurs politiques, de tout bord. Mais le plus en vue parmi les invités reste l’opposant Maurice Kamto.

« Les absents du Palais De L’unité sont en séance rattrapage au Club Noah.
Merci aux partis d’opposition, qui sont restés constant dans la démarche selon laquelle, la Flanche n’a pas à rencontrer et les autorités en place et les Opposants. Ça ne se fait pas en OXYDENT. Il faut arrêter d’infantiliser L’Afrique », évoque Shance Lion

Il faut rappeler que le président français avait joué un rôle déterminant dans la libération de Kamto.


Visite de Macron au Cameroun : L’excès de pacifisme a tué Kamto

Avec l’arrivée du Président Macron, plusieurs voix s’élèvent dans l’opposition pour rappeler que c’est Maurice KAMTO le leader de l’opposition et il est admissible que Macron fasse sans lui.

Cette idée pouvait avoir toute sa pertinence dans un contexte différent de celui actuel. Même sans députés à l’Assemblée Nationale, KAMTO aurait pu peser le poids d’un sumoka japonais pour ne pas paraître invisible devant le rétroviseur de Macron Emmanuel.

Mais c’est loin d’être le cas. Je le disais sur la page de Martin Tajo hier, contrairement à ce qu’on pense, KAMTO a beau avoir la légitimité populaire sans ce pays, il n’a malheureusement pas réussi à construire la masse critique nécessaire pour le rendre suffisamment obèse sur la balance politique.

En choisissant l’option des marches pacifiques, Kamto s’inscrivait dans une logique sud-africaine de combat contre l’apartheid. Mais son idéologie était assez simpliste, peu encline à l’endurance, peu ouverte à la résilience, pas du tout étoffée sur le moyen terme. C’était une stratégie hâtive, à la va vite, sans plan B et C.

Plus grave, en passant 9 mois en prison et en négociant sa sortie après pourtant avoir dit qu’il ne sortira pas de prison sans ses compagnons de route parce qu’il les aime, KAMTO a renforcé en chacun de ses suiveurs la peur que le régime a réussi à bâtir en 4 décennies. Fru Ndi ne pouvait pas faire la prison en 92, le pays aurait viré au chaos, les palais de justice auraient été incendiés, les prisons auraient été détruites…

Aujourd’hui encore malgré son alliance avec le RDPC, si Fru Ndi est envoyé en prison, il y a des milliers de vieux pères et de vieilles mères qui sortiront de nulle part pour envahir les rues et demander sa libération. Parce que pour eux c’est un dieu vivant. Son idéologie est entrée et a fait effet. Dans de nombreuses maisons de nos vieux pères et vieilles mères encore aujourd’hui, la photo de Ni John Fru Ndi se trouve sur un pan mural du salon.

Vouloir déloger Biya par la rue et dans le même temps exiger de la rue qu’elle soit le plus faible possible au nom de la paix est une stratégie perdante en politique.

La FRANCE en réalité ne s’immisce pas dans les affaires internes des pays qui l’engraissent. Ce n’est pas faux. Mais cette France là, via ses multinationales, a toujours financé les révoltes et les révolutions sur le continent. Donc cette France là est prête à s’engager sur un front UNIQUEMENT QUAND LA MASSE CRITIQUE EST DE POIDS FACE AU RÉGIME.

Aujourd’hui le MRC se targue d’être un prototype de démocratie avec un logiciel électronique pour des élections internes.

Etoudi s’en fiche éperdument. Il regarde à distance en souriant. Et les camerounais sont loin de s’intéresser à ce logiciel et à ce procédé pour deux raisons:
1- L’idéologie n’est pas encore entrée comme une parole d’évangile
2- Le MRC n’a absolument pas communiqué sur son logiciel. Il ne l’a pas vendu.

Les camerounais ne savent donc pas si c’est un logiciel importé, si oui…qui en est le fournisseur, et quelle est sa garantie en terme de protection des données ? Surtout que le MRC tirait les cartes de Parti en s’appuyant sur des PVC importés et donc ne garantit en rien qu’une fois au pouvoir il ferait différemment pour les CNI des citoyens.

KAMTO sait quoi faire: surfer sur la vague de la légitimité populaire pour construire une idéologie plus forte et plus solide. Ça lui garantira la masse critique nécessaire pour faire front. À défaut, oublier et fondre dans le BLOC FÉDÉRALISTE pour imposer une vue différente à Macron.

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