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Voici Djébalé, le village des grands esprits de l’eau où Mbappé va terminer sa visite au Cameroun

La visite de Kylian Mbappé prend fin le samedi 08 juillet à Djébalé. Djébalé est une île qui abrite plusieurs villages, dont celui du père de la star mondiale de football.

Mais il est impossible de parler de Djébalé, sans parler du culte Jengu. Le culte Jengu est en gros, un rituel au cours duquel des initié eux même descendants d’un esprit des eaux, entrent en contacte avec le monde des entités des eaux, délivrent leurs messages aux hommes et font des demandes…

Pour comprendre cette histoire, il faut un peu remonter le temps.

Les habitants de Djébalè sont, selon leurs ancêtres, les descendants de MAL’A MBONGO ou encore MALEA. Ils ont bénéficié de leur ancêtre le pouvoir de communiquer avec les esprits de l’eau plus connus sous le vocable de Mami Wata.


« Selon certains récits historiques, MALEA, ancêtre des Djébalè avait quitté le Congo avec un groupe de personnes à la recherche de nouvelles terres. Sur son chemin, il croisa une jolie femme, mi humain, mi poisson sur les bords du fleuve Dibamba. Épris par sa beauté, il s’exclama voilà une femme que je ramasse ( ce qui veut dire Djébalè en Duala) et en réponse à son exclamation la sirène répondit aussi voilà l’homme que je ramasse.

Un coup de foudre qui va pousser MALEA et la sirène de se mettre ensemble malgré leur différence. Leur voyage va les mener jusqu’à la zone du centenaire qui se trouve à Akwa. De leur union naîtra douze enfants, dont six filles et six garçons. On a MANGALE le fils aîné et son cadet ESSONGO dont les descendants sont les habitants du Djébalé, EPEE qui est l’ancêtre des Ewodi et Bon’epa, BONDO est le parent des Bodiman, KOKI et FIKO sont quant à eux les ancêtres des Abo. La zone où MALEA et sa famille vivaient ne favorisait pas leur activité principale : la pêche.

Mangale le fils aîné de Malea au cours d’une de ses parties de pêche découvre ce qui deviendra plus tard l’île de Djébalè. La zone présentait des atouts très avantageux dont vont bénéficier Malea et le reste de sa famille. Le mariage entre Malea et la sirène reposait sur un pacte qu’il ne devait jamais violer. C’était celui de ne jamais faire allusion à son physique. Elle se savait différente des autres et ne voulait en aucun cas que cette remarque soit évoquée par son mari. La femme de Malea ne supportait pas voir son mari dans un état d’ébriété. Un jour alors que ce dernier rentrait chez lui, après avoir bu, sa femme se mit à lui faire des reproches.

Sous la colère Malea brisa le pacte en avançant des injures sur son aspect physique. Se sentant trahie, blessée dans sa chaire, Jobale la sirène comme on la surnommait, mit fin à son mariage. Avant de s’en aller, elle prit avec elle ses six filles et disparut dans les eaux. Les garçons quant à eux restaient avec leur père. Ce divorce créa ainsi un lien fort entre le monde visible et invisible avec les descendants de Malea qui vivent encore de nos jours sur l’île de Djébalè. Ainsi donc les Djébalè deviennent l’une des communautés Sawa à détenir le secret de communiquer avec les divinités de l’eau. Pendant la fête du Ngondo, c’est à eux que revient la responsabilité d’organiser le rituel du décryptage du message des esprits » (source: auletch.com) .

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