Voici comment faire son deuil après la perte de son animal de compagnie, selon 30 Millions d’Amis

C’est une situation particulièrement bouleversante pour laquelle il est difficile de se préparer. Les Français sont profondément attachés à leurs animaux de compagnie. D’après une enquête Ipsos publiée en 2023, 97 % des sondés ont déclaré ressentir un attachement profond pour leur compagnon à poils, 68 % allant même jusqu’à le considérer comme un membre à part entière de leur famille. Certains auteurs ont couché sur le papier la douleur ressentie après la perte de son animal. 

L’alpiniste et écrivain Cédric Sapin-Defour a retranscrit, dans son récit Son odeur après la pluie, son long chemin de reconstruction après la mort d’Ubac, un Bouvier Bernois avec lequel il a partagé « 13 ans de vie commune ». Le vétérinaire Frantz Cappé, dans son livre Mon chat, mon chien va partir (éditions Albin Michel, 2017), a, quant à lui, livré des conseils quant à cette épreuve : « Le deuil n’a rien à voir avec le fait d’oublier [l’être aimé]. Il faut, au contraire, le comprendre comme un processus de cicatrisation naturel et nécessaire après la blessure de la perte ».

La perte d’un animal, une situation particulièrement douloureuse 

Pour affronter au mieux ce chagrin, l’association 30 Millions d’Amis a livré plusieurs recommandations. Tout d’abord, il convient d’anticiper les phases régulièrement traversées. Le choc survient en premier, puis est suivi d’une importante sidération. Ces deux étapes ont lieu quelques heures après le décès de l’animal. La phase de fuite et de recherche durera, quant à elle, quelques jours, voire plusieurs semaines. Dans celle-ci, petits et grands orientent leurs actions pour se souvenir de leur animal.

Ce qui occupe votre esprit ? « La vie que vous meniez avec lui : ces habitudes, ces routines qui ponctuaient votre journée et qui, jour après jour, vous procuraient plaisir et joie », a confié le vétérinaire. Parmi les étapes difficiles vient celle de la déstructuration. C’est au sein de celle-ci qu’intervient la prise de conscience que l’animal a définitivement disparu. Heureusement, non loin vient la phase de restructuration. Si les membres de la famille n’oublient évidemment pas l’animal, ils parviennent progressivement à « accepter » cette disparition.

crédit photo : Shutterstock Une famille avec leur chien

Plusieurs phases de deuil après le décès de son animal

Ce qu’il faut mettre en place après le décès de son compagnon à quatre pattes ? Embrasser ses émotions et ne surtout pas les refouler. « L’un des moyens les plus importants pour s’accompagner soi-même dans le deuil est d’exprimer ses émotions. (…) L’expression des émotions est la clé de voûte du deuil », a assuré Frantz Cappé. À noter que des émotions bien spécifiques ont toutes les chances de survenir : culpabilité, colère et bien sûr tristesse. 

Verbaliser ses émotions veut aussi dire demander du soutien. Face au deuil, l’entourage peut apporter une aide bienvenue. Pour autant, certains pourraient faire preuve de maladresse, notamment en minimisant la perte ou en proposant d’adopter un nouvel animal. Face à ces situations, il convient de rappeler qu’il s’agit d’un véritable deuil et que le temps est nécessaire pour laisser place à une phase de restructuration et d’acceptation.

Adopter un nouvel animal, fausse bonne idée ? 

Autre possibilité qui s’offrent aux personnes marquées par le deuil : entretenir la mémoire de leur animal. Chacun y va de son rituel pour honorer la vie passée aux côtés ce dernier. Pour certains, ce sera un arbre planté dans le jardin, pour d’autres, des photos ou des dessins. Ce lieu de recueillement et ces souvenirs sont autant de possibilités d’exprimer tout son amour pour ce compagnon et peut offrir la bonne place pour échanger avec des enfants pour qui la perte peut être particulièrement difficile à accepter.

crédit photo : Shutterstock Une femme avec son chien et son chat

Dernier sujet, et pas des moindres : l’adoption d’un nouvel animal au sein de la maisonnée. Nul besoin de rappeler qu’il est impossible de remplacer son compagnon. Cette décision mérite ainsi une certaine réflexion. « Il est essentiel de comprendre que le nouveau lien sera nécessairement différent du précédent. Il faut être vigilant à ne pas demander à son nouveau compagnon d’être à l’image de celui qu’on a perdu : il a besoin d’exister par lui-même, et non en référence constante à l’autre disparu. », a mis en garde l’expert. Une certaine période peut être nécessaire pour se poser les bonnes questions et garantir une nouvelle adoption parfaitement saine.