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Vers une présence militaire française réduite en Afrique ?


Le chef d’État-major français des armées indique que le président Macron souhaite réduire la présence militaire de la France en Afrique, à condition de trouver de nouveaux partenaires militaires.

Le gouvernement français prévoit de réduire significativement sa présence militaire en Afrique, tout en cherchant à mutualiser ses bases avec d’autres pays partenaires, a révélé le chef d’État-major des armées, le général Thierry Burkhard, lors d’une audition devant la Commission de la défense de l’Assemblée nationale. « Mutualiser » les bases « avec les Américains ou d’autres » partenaires est « souhaitable si nous voulons réduire notre visibilité tout en conservant le minimum d’empreinte nécessaire pour maintenir ouverts nos accès », a déclaré le général Burkhard le 31 janvier dernier.

Le président Emmanuel Macron compte en effet « nettement réduire la présence militaire française en Afrique, à l’exception de Djibouti », a confirmé le chef d’État-major. Selon lui, « la réduction des effectifs déployés en permanence est possible, elle ne doit pas avoir d’effets trop importants sur notre efficacité ou notre réactivité ».

Actuellement, les armées françaises sont déployées sur quatre bases en Afrique : au Sénégal (450 militaires), en Côte d’Ivoire (600), au Gabon (400) et au Tchad (1 000). Quelque 1 500 soldats sont également basés à Djibouti.

Le général Burkhard a souligné que les bases françaises « sont installées dans les capitales, et même parfois enclavées dans des aires urbaines en expansion. Leur empreinte et leur visibilité sont devenues difficiles à gérer. Nous devrons sans doute modifier notre schéma d’implantation pour réduire nos vulnérabilités ».

Cependant, la création de bases communes « dépend de l’accord des pays partenaires, qui seront à la manœuvre pour dire avec qui ils souhaitent travailler », a-t-il précisé. Mais « les complémentarités potentielles sont nombreuses », selon le chef d’État-major.

Cette évolution intervient après une série de coups d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger, qui ont poussé dehors l’armée française, marquant la fin d’une ère après une décennie d’intervention anti-djihadiste dans la région.

L’ex-ministre Jean-Marie Bockel a été nommé pour discuter avec les pays partenaires africains des nouvelles formes de la présence militaire française sur leur sol. Il doit rendre ses recommandations à l’Élysée en juillet.





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