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Varsovie rappelle le commandant de l’Eurocorps, après une enquête du service militaire de contre-espionnage


Déclaré opérationnel en 1995 après avoir été mis sur les rails par la France et l’Allemagne, le Corps européen [ou Eurocorps] est un quartier général qui, implanté à Strasbourg, peut théoriquement mobiliser jusqu’à 60’000 soldats pour mener des missions d’assistance humanitaire, des engagements de « haute intensité » ou des opérations de maintien de la paix. Et cela, que ce soit pour le compte de l’Union européenne [UE] ou pour celui de l’Otan.

En janvier 2022, après avoir longuement hésité, la Pologne est devenu la sixième nation-cadre de l’Eurocorps, aux côtés de la France, de l’Allemagne, du Luxembourg, de la Belgique et de l’Espagne. À ce titre, un général polonais peut être amené à en prendre le commandement. C’est d’ailleurs actuellement le cas, avec le général Jarosław Gromadziński.

Désigné pour succéder au général belge Peter Devogelaere en février 2023, cet officier a notamment oeuvré à la création de la 18e division mécanisée [appelée « division de fer »], laquelle passe pour être l’une des unités « les plus développées de l’armée polonaise », selon le site spécialisé polonais Defence24. Avant de prendre les rênes de l’Eurocorps, il était responsable de la formation des soldats ukrainiens au sein de l’équipe internationale d’assistance à l’Ukraine basée à Wiesbaden, en Allemagne.

Seulement, le général Gromadziński vient de faire l’objet d’une procédure inhabituelle pour un officier de son rang. En effet, il a été rappelé, séance tenante, en Pologne avant d’être démis de ses fonctions. Cette décision a été annoncée par un communiqué du ministère polonais de la Défense, à la suite d’une enquête menée par le SKW, son service de contre-espionnage, au sujet de son « habilitation de sécurité personnelle ».

Aucun autre détail n’a été donné sur ce qui est exactement reproché au général Gromadziński, le communiqué n’ayant cité que les dispositions prévues par « la loi du 5 août 2010 relative à la protection des informations classifiées ». Et celui-ci d’ajouter qu’un « autre officier sera immédiatement nommé » afin d’assurer la « continuité du fonctionnement du commandement » de l’Eurocorps.

Cette décision a de quoi étonner dans la mesure où le général Gromadziński a certainement dû faire l’objet d’une enquête préalable avant d’être nommé aux fonctions qu’il a occupées durant ces dernières années…

Par ailleurs, le 26 mars, l’état-major polonais a annoncé la « mort inattendue » du général Adam Marczak, alors chef d’état-major du commandement opérationnel d’EUFOR Althea, la force de l’Union européenne pour la Bosnie-Herzégovine, dont le quartier général est basé à Mons [Belgique].

Photo : Le général Gromadziński, lors de sa prise de commandement – Eurocorps





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