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US Air Force : Les pilotes de F-35A devront être capables d’effectuer des tâches basiques de maintenance


Accroître la flexibilité de ses escadrons tout en leur permettant d’opérer dans des environnements contestés et des conditions dégradées : tel est l’objectif du concept « Agile Combat Employment » [ACE] élaboré par l’US Air Force, lequel doit permettre de concentrer des forces pour disposer d’une supériorité aérienne à un moment donné.

Ces derniers mois, la mise en œuvre de ce concept a donné lieu à plusieurs expérimentations. Par exemple, l’une d’elles a consisté à faire voler deux avions ravitailleurs KC-46A pendant plus de quarante heures au-dessus de l’océan Pacifique. Une autre a évalué la possibilité de réduire l’équipage de ce type d’appareil à seulement un pilote et un opérateur de ravitaillement en vol.

Plus généralement, le concept ACE suppose de pouvoir disperser des moyens aériens pour les préserver d’une menace ennemie ou de les concentrer en un endroit donné. Dans un cas comme dans l’autre, cela suppose d’utiliser des terrains sommaires, voire des infrastructures n’ayant pas initialement une vocation aéronautique, comme les autoroutes.

La force aérienne suédoise est rompue à ce type d’exercice, grâce à son avion JAS-39 Gripen, lequel a été conçu justement pour être le moins dépendant possible des plateformes aéronautiques, par définition plus vulnérables. Ainsi, sa maintenance a tellement été simplifiée qu’elle ne requiert qu’une formation technique basique pour être assurée. De quoi donner des idées à l’US Air Force.

En effet, le mois dernier, celle-ci a mis à l’épreuve la formation IPOP [Independent Pilot Off-station Procedures] sur la base aérienne de Nellis [Nevada], avec le concours des 422e et 59e Escadrons d’essais et d’évaluation.

Ainsi, la formation IPOP doit permettre aux pilotes de chasseurs-bombardiers F-35A d’effectuer des tâches de maintenance basiques dans le cas où ils seraient déployés dans des endroits prédéfinis où le soutien technique pourrait être limité, voire inexistant.

« Le programme de l’exercice comprenait la pratique des procédures de maintenance de base, comme l’inspection après vol et les techniques de ravitaillement en carburant », a expliqué l’US Air Force. « En maîtrisant ces compétences, les pilotes de F-35A peuvent potentiellement étendre la portée opérationnelle de leur avion et améliorer la flexibilité de leurs missions », a-t-elle conclu.

Outre cette formation IPOP, le concept ACE mise également sur l’interopérabilité avec les forces aériennes alliées, comme l’a récemment illustré la « maintenance croisée » entre les forces aériennes américaines et norvégiennes.

Ainsi, en avril, deux F-35A de la 48e escadre de chasse de l’US Air Force ont décollé de la base aérienne de Lakenheath [Royaume-Uni] pour rejoindre celle d’Ørland, en Norvège. Là, durant deux jours, ils ont été pris en charge par les mécaniciens de la 132e escadre de la force aérienne royale norvégienne.

« Notre objectif est que n’importe quel F-35 puisse atterrir sur n’importe quelle base F-35, fasse le plein, répare, réarme et retourne à l’action », a expliqué le général James B. Hecker, le chef du commandement aérien allié de l’Otan. « Des opérations comme celles-ci démontrent une interopérabilité accrue en Europe grâce au F-35 », a-t-il souligné.





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