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Une société civile si servile (Par Pape Alé Niang)


Au sein du paysage politique sénégalais, la société civile, réputée être la gardienne de l’éthique et de l’impartialité, semble aujourd’hui naviguer dans des eaux troubles de compromis et de complaisance. Les récentes prises de position de certains membres influents de cette prétendue société civile suscitent des inquiétudes légitimes quant à la véritable indépendance de ces acteurs se présentant comme neutres.

L’une des principales critiques porte sur l’accusation d’alignement avec le pouvoir en place. Des voix s’élèvent pour dénoncer des rôles troubles dans des moments clés de la vie politique, mettant en lumière des doutes légitimes sur la capacité de certains acteurs à représenter objectivement la société civile, remettant ainsi en question la crédibilité de cette institution.

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L’érosion de la démocratie au Sénégal est un constat amer. Lorsque des figures de la société civile deviennent des pions du jeu politique, les fondements mêmes de la démocratie sont ébranlés. Certains membres de la prétendue société civile semblent avoir oublié leur mission première : défendre les intérêts du peuple plutôt que servir les desseins du pouvoir en place.

Les critiques acerbes ne sont pas isolées. Les allégations de compromission, d’opportunisme et même de corruption fusent de toutes parts. Les liens supposés avec le pouvoir, les bénéfices financiers induits et les nominations à des postes clés viennent entacher la réputation de ceux qui se prétendent défenseurs des droits du peuple.

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Le dialogue, souvent évoqué par ces membres de la société civile, semble devenir un écran de fumée pour dissimuler des intérêts personnels. Les appels à la mobilisation et à la vigilance se multiplient, rappelant à la population qu’elle ne doit pas se laisser bercer par les discours lénifiants d’une société civile qui semble avoir troqué son indépendance contre des avantages éphémères.

La société civile, censée être le contrepoids du pouvoir politique, se retrouve aujourd’hui éclaboussée par des accusations de collusion. Les citoyens sénégalais méritent mieux que des représentants qui ne défendent que leurs intérêts personnels. La trahison de la confiance populaire risque de laisser des cicatrices durables dans la perception de la société civile au Sénégal.

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En fin de compte, la société civile, incarnée par certains acteurs, doit faire preuve de transparence, d’impartialité et de responsabilité. Les Sénégalais aspirent à une société civile authentique, prête à défendre leurs droits sans compromis ni complaisance. L’heure est venue de séparer le bon grain de l’ivraie et de rétablir la confiance perdue.



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