Une lourde amende pour les Français qui prennent leur voiture pendant un arrêt maladie
Les chiffres de l’absentéisme au travail parlent d’eux-mêmes. D’après des données publiées à l’été 2023, les arrêts maladie ont augmenté de 7,9 % en un an et de 30 % en 10 ans. Ainsi, on en comptait 8,8 millions en 2022, contre 6,4 millions en 2012. En cause dans cette explosion, selon un Gabriel Attal, alors ministre des comptes publics : « Les faux arrêts du lundi ou du vendredi » ou encore des arrêts « qui ne s’accompagnent d’aucune prescription de soins ou de médicaments. »
Hors fraudeurs, il y a évidemment des travailleurs réellement en incapacité de travailler et soumis à des règles. En effet, les horaires de sortie autorisés en cas d’arrêt maladie sont indiqués sur l’arrêt de travail. Sauf exceptions, la personne est tenue de rester à son domicile de 9 h à 11 h et de 14 h à 16 h tous les jours de la semaine, le week-end et les jours fériés.
Prendre le volant en arrêt maladie, est-ce possible ?
Risquer de partir en vadrouille est plus que déconseillé. Un contrôle inopiné par la Caisse d’assurance maladie ou la MSA n’est pas à exclure. Une entreprise spécialisée ou le médecin-conseil de ces organismes de droit privé peuvent ainsi se rendre au domicile du salarié concerné pendant les heures de présence obligatoire au domicile. Aussi, les forces de l’ordre peuvent vous sanctionner s’ils vous attrapent derrière un volant dans un sale état.
En arrêt ou non, certaines maladies ou médicaments peuvent vous interdire de conduire. Avant de prendre la route, vérifiez que les médicaments pris dans le cadre d’un traitement soient bien compatibles avec la conduite.
@epicurieux Les effets secondaires de certains médicaments peuvent altérer la conduite ! ⚠️ Pour savoir si vous pouvez prendre le volant, faîtes bien attention aux pictogrammes figurant sur les boîtes de médicaments 🤓 @Sécurité routière #Epicurieux #Jamy #vulgarisation #culturegénérale #sécuritéroutière #médicaments ♬ son original – Jamy – Epicurieux
Si le force de l’ordre vous arrêtent en route, vous risquez jusqu’à 4500 euros d’amende
En cas d’arrêt maladie, votre généraliste vous indique si votre état de santé vous permet de conduire. En cas de contrôle par les forces de l’ordre et de non-respect d’un interdit médical, vous risquez jusqu’à 4 500 euros d’amende. À noter, indépendamment de votre capacité à vous accommoder à la situation, il est formellement interdit de conduire avec un plâtre.
Conduire en étant malade ne vous met pas seulement en danger, mais également vos éventuels passagers et l’ensemble des usagers de la route. Aussi, n’hésitez pas à aborder le sujet en consultation.
crédit photo : Shutterstock Fatigue au volant
La voiture reste à l’arrêt
Par ailleurs, la pharmacie peut aussi vous renseigner quand vous récupérez un quelconque médicament. Plusieurs pilules peuvent causer des somnolences, des étourdissements ou altérer vos réflexes, ce qui peut compromettre votre aptitude à conduire prudemment.
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Du reste, le plus anodin des rhumes peut impacter votre capacité à conduire. La fatigue intense, les vertiges, des troubles de la vision et, entre autres, la fièvre diminuent votre réactivité au volant et peuvent provoquer des accidents. Par conséquent, s’il n’y a pas le feu vert des hommes et femmes en blanc, votre véhicule reste au garage.
