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Un gazoduc reliant la Finlande à l’Estonie aurait été endommagé par une « activité extérieure »


Plus d’un an après, le mystère autour du sabotage des gazoducs NordStream 1 et NordStream 2, en mer Baltique, reste entier, malgré les enquêtes ouvertes en Allemagne, au Danemark et en Suède. La seule chose qui est à peu près certaine est qu’il a été commis par un État ou par un groupe soutenu par un État.

Cela étant, plusieurs hypothèses ont été avancées, le plus souvent par voie de presse. Ainsi, outre-Rhin, il a été fait état d’une série d’indices suggérant une implication de l’Ukraine [même si les autorités ukrainiennes s’en défendent]. Et de tels soupçons ont été renforcés après que le Washington Post a révélé que le CIA avait été informée que Kiev envisageait de s’en prendre aux deux gazoducs.

Cependant, au Danemark, on s’interroge sur la présence de bâtiments russes à proximité des deux conduites, peu de temps avant leur sabotage. Celle, notamment, du SS-750, équipé d’un mini-sous-marin AS-26, n’a pu que nourrir les soupçons sur une possible responsabilité de Moscou. D’autant plus que ce bateau était a priori accompagné par le navire de recherche Sibiriakov, lequel a aussi la capacité de déployer de petits véhicules sous-marins.

Et il se trouve que le Sibiriakov a été récemment repéré près du gazoduc Balticconnector, qui reste, pour la Finlande, le seul moyen de s’approvisionner en gaz [hors GNL] depuis l’arrêt des importations russes, en mai 2022. Or, le 8 octobre, Gasgrid, le gestionnaire du réseau gazier finlandais, a annoncé sa fermeture en raison d’une baisse « inhabituelle » de la pression, due probablement à une fuite. Et de préciser qu’il était en train de mener une enquête sur l’origine de ce problème, en lien avec Elering, son homologue estonien.

Cette « fuite » n’a apparemment pas été provoquée par une explosion, à la différence de ce qui était arrivé à NordStream1 et NordStream 2. C’est, en tout cas, ce qu’a avancé la société de radiodiffusion publique estonienne. « Sur la base des données sismiques, il n’y a aucune confirmation d’une détonation ou d’une explosion. Ou s’il y en avait eu une, elle aurait été si petite qu’elle aurait été inférieure au seuil de détection », lui a en effet confié une sismologue du Service géologique estonien.

Mais le gazoduc Balticconnector n’est pas le seul en cause… puisqu’un câble de communication, reliant également la Finlande à l’Estonie, a également été endommagé, au niveau de la zone économique estonienne.

Des investigations ont été rapidement menées par les forces armées finlandaises… Et selon les premiers éléments communiqués par Sauli Niinistö, le président finlandais, il est « probable que les dommages causés au gazoduc et au câble de télécommunications résultent d’une activité extérieure ». L’Otan a d’ailleurs été prévenue, a-t-il précisé.

« L’Otan partage les informations et se tient prête à soutenir les Alliés concernés », a ensuite confirmé Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance.

Pour autant, s’il a quelques soupçons [d’après le quotidien Iltalethi], le gouvernement finlandais se garde, pour le moment, de porter des accusations contre un pays en particulier.

« Il est important que l’affaire fasse l’objet d’une enquête approfondie et que des conclusions exagérées ne soient pas tirées à ce stade », a affirmé Petteri Orpo, le Premier ministre finlandais, alors qu’il était interrogé sur une possible implication russe. Et d’ajouter que la « vigilance » avait été renforcée.





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