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Trafic de voitures vers l’Afrique : sept mises en examen à Paris, des conteneurs interceptés

 

Un conteneur transportant des voitures à destination de l’Afrique de l’Ouest a été intercepté mardi en Espagne, dans le cadre d’une enquête sur un réseau international ayant déjà débouché sur sept mises en examen en France, a indiqué mardi une source policière.

Cette nouvelle interception d’un conteneur, dans la ville portuaire d’Algésiras en Espagne, fait suite à deux saisies au Havre (Seine-Maritime) et une à Las Palmas (Espagne), a précisé à l’AFP cette source, tandis que l’enquête se poursuit.

 

Le 12 septembre, de premières arrestations avaient visé « les noyaux durs » de ce réseau « particulièrement actif », a expliqué à l’AFP Guillaume Maniglier, adjoint au chef de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO). Ces interpellations avaient abouti à la mise en examen le 15 septembre de sept hommes, dont trois ont été placés en détention provisoire, pour vols en bande organisée et recel en bande organisée, selon une source judiciaire.

Des liens avec la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne et la Belgique

« 180 voitures sont passées entre les mains de cette équipe à tiroirs » et « plusieurs conteneurs étaient envoyés par semaine », a précisé Guillaume Maniglier. Quatre-vingts enquêteurs de l’OCLO, de la police judiciaire, appuyés des équipes de terrain (BRI, brigades cynophiles…) et des analystes d’Europol et d’Interpol ont notamment pu intercepter « plusieurs dizaines » de véhicules en partance, mais « d’autres se trouvaient déjà en Afrique de l’Ouest ». D’après l’adjoint au chef de l’OCLCO, la France est « l’un des pays en Europe avec le plus de vols de véhicules » : « en 2021, il y avait 121 000 véhicules volés, et en 2022, 135 000 ».

Ces investigations, lancées à l’été 2021 sous l’égide du parquet de Paris, ont rapidement révélé des liens « avec la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique, où les voitures étaient envoyées pour être stockées ». Le tout formait une « nébuleuse criminelle », avec des « têtes de réseaux basées en France, qui étaient en lien avec d’autres coordinateurs à l’étranger » et dirigeaient « des équipes interchangeables ».

Un des commanditaires présumés en détention provisoire

« Des convoyeurs souvent très jeunes » étaient « chargés de mettre les voitures dans des conteneurs puis sur des bateaux » depuis le Havre, mais aussi dans des ports allemands ou belges, à destination de l’Afrique. L’un des commanditaires présumés, un Sénégalais de 38 ans résidant dans l’Essonne, a justifié ses déplacements entre France, Belgique et Suisse, par sa volonté d’y demander l’asile.

 

Lors de l’audience devant la juge des libertés et de la détention, le 15 septembre à Paris et à laquelle l’AFP a assisté, cet homme a indiqué « ne pas se sentir bien » et espérer être placé sous contrôle judiciaire pour « travailler dans la maçonnerie ». La juge l’a placé en détention provisoire. « Ce rôle principal de donneur d’ordre reste à établir », a commenté auprès de l’AFP son avocat Me Seydi Ba, anticipant d’autres interpellations dans ce dossier qui va nécessiter « du temps et du travail » pour les enquêteurs.

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