Tensions diplomatiques : le Burundi ferme ses frontières terrestres avec le Rwanda
Les relations diplomatiques entre le Burundi et le Rwanda traversent une période de crise alors que le Burundi a décidé de fermer ses frontières terrestres avec son voisin, accusant le président rwandais, Paul Kagame, de soutenir les rebelles du groupe RED-Tabara.
La semaine dernière, le Burundi a exprimé son mécontentement envers le « mauvais voisinage » du président Kagame et a menacé de fermer ses frontières terrestres avec le Rwanda. Ces menaces ont été mises en œuvre quelques jours plus tard, entraînant des conséquences immédiates pour les ressortissants rwandais qui ne peuvent désormais plus accéder au Burundi.
La décision du Burundi découle de l’accusation selon laquelle le Rwanda soutiendrait les rebelles du groupe RED-Tabara. Ce groupe rebelle a récemment attaqué le Burundi, faisant plusieurs victimes. Selon les autorités burundaises, le Rwanda « héberge les criminels qui nuisent aux Burundais ».
Le ministère de l’Intérieur burundais a déclaré que la fermeture des frontières était une mesure nécessaire « après avoir constaté que nous avions un mauvais voisin, Paul Kagame », et qu’elle perdurera « jusqu’à ce qu’il revienne à de meilleurs sentiments ».
En réponse, le Rwanda a nié catégoriquement les accusations du Burundi et a appelé les Rwandais à éviter un pays « où l’on ne veut pas de nous ». Le Rwanda a exprimé ses regrets quant à la fermeture unilatérale de la frontière par le Burundi, soulignant que cette décision aura un impact négatif sur la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays, en violation des principes de coopération régionale et d’intégration de la Communauté d’Afrique de l’Est.
Cette crise diplomatique s’ajoute aux tensions déjà existantes entre le Rwanda et d’autres pays de la région, mettant le président Kagame dans une position diplomatique de plus en plus isolée. L’évolution de la situation et la résolution de ces tensions restent incertaines, mais elles soulignent les défis persistants auxquels la région est confrontée en matière de stabilité et de coopération régionale.
