International

Stéphane Plaza, l’animateur vedette de M 6, visé par une enquête pour violences conjugales


Accusé par trois anciennes compagnes de multiples violences conjugales, dans une enquête publiée par Mediapart fin septembre, Stéphane Plaza est désormais visé par une enquête. Selon de nouvelles révélations du média d’investigation d’Edwy Plenel mises en ligne ce mardi soir, une enquête préliminaire pour « violences sur conjoint » a été ouverte à l’encontre de l’animateur star de M 6 à la suite de deux signalements adressés à la procureure de Paris.

« Deux courriers de femmes ont été reçus au parquet de Paris reprochant des violences commises » par Stéphane Plaza « au cours de (leur) relation », a précisé le parquet. Trois de ses anciennes compagnes avaient raconté à Mediapart en septembre avoir subi des « humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d’entre elles, physiques », des accusations que conteste l’animateur.

Cette nouvelle étape dans « l’affaire Plaza » intervient alors qu’un rassemblement est organisé ce mardi soir devant le siège de M 6, près de Paris, pour protester contre le documentaire « Stéphane Plaza : voyage avec mon père ». Le rendez-vous était donné à 19h30 alors que le documentaire, qui suit l’animateur star de M 6 dans un voyage à la Martinique avec son père Raymond, ancien champion cycliste de 90 ans, est diffusé à 22h25.

« Que M 6 vienne nous expliquer comment ils assument ça »

Selon notre journaliste présent sur place, une trentaine de personnes ont enchaîné les slogans devant le siège de la Six, Avenue du Général de Gaule, a Neuilly-sur-Seine. « Annonceurs, stop à la promotion de la violence des hommes », clame une des pancartes brandies devant l’entrée de la chaîne, surveillée par une brigade de policiers. Toutes ont répondu à l’appel à la manifestation lancé sur X par la militante féministe Alice Coffin. Par un hasard de calendrier, le rassemblement déposé vendredi dernier à la préfecture des Hauts -de-Seine a eu lieu quelques heures après l’annonce de l’ouverture d’une enquête judiciaire.

« On attend une réaction de la direction de M 6, qu’ils viennent nous expliquer comment ils assument ça. Car dans l’affaire Stéphane Plaza les faits sont avérés. (…) Et pourtant la parole d’un agresseur vaut plus cher que la parole des femmes » a lancé l’élue écologique du 12e arrondissement.

Une trentaine de personne ont manifesté devant le siège de M6. LP/B.D
Une trentaine de personne ont manifesté devant le siège de M6. LP/B.D

Venue en soutien, la journaliste Hélène Devynck, victime de Patrick Poivre d’Arvor, n’a pas hésité à faire un parallèle entre les deux affaires. « Ce qui se passe là avec M 6 c’est le copie/colé de ce qu’il se passe avec TF 1. La seule différence c’est que Plaza est à l’antenne alors que Ppda n’y était plus quand on a commencé à témoigner. M 6 fait comme si les témoignages n’existaient pas. Ça a été extrêmement payant pour TF1, j’espère que ça le sera moins pour M 6″, a ajouté l’autrice du livre « Impunité », charge accablante contre l’ancienne star du 20 heures de la Une.

Quinze minutes après les premiers éclats de voix, une militante avec le mot FEMEN inscrit sur son tee-Shirt dépose sa pancarte devant a porte du bâtiment. « Plaza prédateur préféré des Français ». Les flashs des photographes crépitent. Les vigiles barrent l’entrée. Le petit groupe poursuit sa discussion avant de rapidement se dissoudre dans le plus grand calme.

Humiliations, des menaces et des violences verbales ou physiques

Les organisateurs dénoncent « la diffusion d’un documentaire à (l) a gloire (de Stéphane Plaza) le 10 octobre en prime time » dans un visuel publié sur les réseaux sociaux. Ils entendent « soutenir les femmes qui parlent et les journalistes qui enquêtent ». Une référence, évidemment, à la longue enquête de Mediapart publiée le 21 septembre dernier.

Selon ces révélations, trois anciennes compagnes affirment avoir subi de la part de la star des émissions « Recherche appartement ou maison », « Maison à vendre » ou « Chasseurs d’appart », des humiliations, des menaces et des violences verbales ou physiques. L’une d’elles affirme avoir eu trois doigts cassés par l’animateur de M 6. Une autre a déposé une main courante après avoir, selon elle, subi des violences, dénigrements et menaces de mort. La troisième déclare avoir été menacée par l’ex-agent immobilier alcoolisé.

Les avocats de Stéphane Plaza ont dénoncé « des accusations diffamatoires et injurieuses » et précisé que leur client avait porté plainte contre les femmes concernées « pour harcèlement et cyberharcèlement ». Depuis, M 6 a annoncé avoir lancé une enquête interne « afin de faire remonter certains points qui ne l’auraient pas été ».





Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp