InternationalSociété

Selon Helsinki, le gazoduc Balticconnector a sans doute été endommagé par l’ancre d’un navire chinois


Reliant la Finlande à l’Estonie, le gazoduc Balticconnector a dû être mis à l’arrêt, le 8 octobre, en raison d’une « baisse inhabituelle » de pression causée par une fuite. Puis il est apparu que deux câbles de télécommunications reliant Tallinn à Helsinki et à Hiiumaa [Suède] ont été endommagés quasiment au même moment.

Un an après l’affaire des gazoducs NordStream 1 et NordStream2 en mer Baltique, la piste d’une « activité extérieure » a très vite été privilégiée par les autorités finlandaises et estoniennes. Et le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a promis une « réponse déterminée » dans le cas où une sabotage serait avéré.

« S’il est prouvé qu’il s’agit d’une attaque délibérée à l’encontre d’une infrastructure essentielle de l’Otan, alors évidemment ce sera très sérieux, et cela produira une réponse unie et déterminée de la part de l’Otan », a en effet déclaré M. Stoltenberg, le 11 octobre dernier.

Puis, la semaine passée, les services finlandais ont dit avoir des soupçons sur deux navires qui naviguaient dans la zone où les dommages ont été infligés à Balticconnector au moment des faits : le porte-conteneurs chinois Newnew Polar Bear et le cargo russe à propulsion nucléaire Sevmorput.

Finalement, le 24 octobre, le Bureau national d’enquête finlandais [BNI] a fait savoir qu’il avait déterminé la cause des dégâts subis par le gazoduc en question. Ainsi, a-t-il expliqué, des traces de 1,5 à 4 mètres de large ont été découvertes jusqu’à la partie endommagée du Balticconnector… Et, quelques mètres plus loin, une ancre a été retrouvée.

« Ces observations, en lien avec les données analysées sur le trafic maritime, ont corroboré les soupçons sur le rôle du navire Newnew Polar Bear d’une compagnie maritime chinoise et battant pavillon de Hong Kong dans l’incident », a affirmé le BNI.

Il s’agit désormais de déterminer si cet incident a un caractère intentionnel ou s’il est le résultat d’une négligence. Mais pour tenter de le savoir, encore faut-il pouvoir entrer en contact avec le Newnew Polar Bear. Or, celui-ci fait la sourde oreille. Aussi, Helsinki compte sur la bonne volonté de Pékin, qui, en retour, exige une enquête « objective, honnête et professionnelle ».

Cela étant, la cause des dommages infligés aux deux câbles de communication n’a toujours pas été déterminée.

Les autorités estoniennes ont « estimé que les dommages causés au gazoduc et au câble de communication entre la Finlande et l’Estonie sont liés aux dommages causés au câble de communication entre la Suède et l’Estonie », a indiqué Carl-Oskar Bohlin, le ministre suédois de la Défense civile, le 23 octobre. Le navire de sauvetage de sous-marin HSwMS Belos a été envoyé sur place pour les besoins de l’enquête.

Pour rappel, le Newnew Polar Bear [ex-Baltic Fulmar] est le premier navire à avoir rejoint la Russie depuis la Chine via la route maritime du Nord.





Source link

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp