sa mystérieuse discussion avec Brigitte Macron sur l’euthanasie, “Plus aucun soulagement possible”

Françoise Hardy défend corps et âme la légalisation de l’euthanasie. À 79 ans, la chanteuse, très affaiblie par la maladie, a décidé de porter son combat jusqu’à l’Élysée. En décembre dernier, elle avait envoyé une lettre à Emmanuel Macron lui demandant de reconsidérer l’euthanasie. Aujourd’hui, c’est avec Brigitte Macron qu’elle s’est entretenue, sans langue de bois. 

Dans sa lettre parue dans la Tribune dimanche, l’ex-compagne de Jacques Dutronc, atteinte d’un cancer du pharynx, faisait appel à “l’empathie” du président de la République. “Nous comptons tous sur votre empathie et espérons que vous allez permettre aux Français très malades et sans espoir d’aller mieux de faire arrêter leur souffrance quand ils savent qu’il n’y a plus aucun soulagement possible”.

Françoise Hardy : après Emmanuel Macron la chanteuse s’adresse à Brigitte Macron sur l’euthanasie

Interrogée ce jeudi 4 janvier par BFMTV, sur son appel à Brigitte Macron, Françoise Hardy a révélé ce qu’elle avait dit à la Première dame. Ensemble, elles ont évoqué le sujet de l’euthanasie et sa légalisation en France. Un sujet sensible que la chanteuse a souhaité ne pas axer uniquement sur son vécu et sa situation, mais bien parler au nom de tous les malades. 

“J’ai pu préciser à Brigitte Macron que c’était à la demande de La Tribune dimanche que j’avais écrit cette lettre au président pour la légalisation de l’euthanasie, et que si j’avais accepté, c’était parce que je suis pour cette légalisation depuis des décennies”, a expliqué Françoise Hardy et d’ajouter : “Ce n’était donc en rien une demande personnelle, autrement dit ça n’avait rien à voir avec mon état actuel”. 

Françoise Hardy atteinte d’un cancer du pharynx : cette longue et douloureuse maladie qui fait souffrir l’ex-compagne de Jacques Dutronc

Plusieurs jours avant sa missive envoyée à Emmanuel Macron, Françoise Hardy avait déclaré dans les colonnes de Paris Match vouloir mourir, “le plus vite et le moins douloureusement possible”. Ce n’est pas la première fois que la mère de Thomas Dutronc évoque son désir de partir. Ses douleurs et la perte progressive de sa vue, ont diminué l’interprète du titre “Tous les garçons et les filles”.

Dans son combat pour la légalisation de l’euthanasie, Françoise Hardy évoque également le cas de sa mère, atteinte de la maladie de Charcot. Durant les dernières années de sa vie, la mère de la chanteuse avait perdu progressivement l’usage de ses membres et de sa moelle. “C’est grâce à deux médecins compréhensifs et courageux que ma mère n’a pas dû aller au bout d’une maladie incurable et insupportable”, a pu confier la septuagénaire. 

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Légalisation de l’euthanasie : ce projet de loi voulu par Emmanuel Macron

De son côté, Emmanuel Macron s’est dit ému par la lettre envoyée par Françoise Hardy. Si un projet de loi “sur le modèle français de la fin de vie” devrait être présenté devant l’Assemblée nationale “courant février” 2024, selon la ministre déléguée aux Professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, le chef de l’État “assume le temps qui est pris” pour dessiner les contours de cette légalisation de l’euthanasie.

Euthanasie : face au geste létal, paroles de soignants

Chacun d’eux livre les raisons qui font qu’il accomplirait – ou non – un geste létal. Certains confient l’avoir déjà fait.https://t.co/a53tCpsEjr

— Le Monde (@lemondefr) November 14, 2023

“Cette loi traitera nos compatriotes en âge adulte qui ont leur discernement et qui ont des maladies incurables, avec des souffrances réfractaires aux traitements”, a précisé Emmanuel Macron le 20 décembre dernier. En revanche, cette loi ne pourra pas concerner, “les cas psychiatriques, des déficients mentaux ou des gens qui veulent se suicider” et les enfants. Une loi déjà très attendue et débattue.