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Rouvrir la ligne SNCF Fontoy-Esch, une solution possible aux bouchons


L’ancienne ligne qui relie Fontoy à Audun-le-Tiche, à l’abandon, pourrait améliorer la mobilité vers Esch, selon un ancien chef de projet à la SNCF.

Pare-chocs contre pare-chocs, les voitures roulent au pas sur la départementale 16. Entre Aumetz et la frontière luxembourgeoise, la file s’étire sur plusieurs kilomètres. En emménageant à Aumetz, Claude Maillard ne s’attendait pas à un tel spectacle. La congestion de l’A31, il connaissait. Mais ici, sur cette voie bidirectionnelle qui serpente entre les champs, ce sont près de 20 000 véhicules qui transitent chaque jour. Une situation «inacceptable» pour cet ancien chef de projet à la SNCF. «Je n’arrive pas à comprendre qu’on ne fasse rien. Je ressens une certaine indifférence des élus de la Région et des élus locaux», regrette-t-il.

Ce problème, pourtant, aurait bien une solution. Elle est située à quelques mètres de sa maison : l’ancienne ligne SNCF qui relie Fontoy à Audun-le-Tiche. Fermée aux voyageurs en 1948 et au fret en 1996, elle est aujourd’hui couverte par une épaisse végétation. Le retraité ne peut s’empêcher de crier au gâchis. Selon ses calculs, cette ligne permettrait de transporter plusieurs milliers de voyageurs chaque jour vers le Luxembourg.

«Il faudrait tout reconstruire»

Schéma à l’appui, il décrit le tracé potentiel : la ligne pourrait bifurquer depuis Uckange vers Hayange, et poursuivre jusqu’à Fontoy, sur l’emprise de l’actuelle ligne 27 (Thionville – Charleville-Mézières). Elle remonterait le long de l’ancienne ligne désaffectée pour rejoindre Audun, puis Esch-Belval avec une connexion possible jusqu’à Luxembourg.

«Bien sûr, il faudrait tout reconstruire : des petits ouvrages, un viaduc, ainsi que des évitements et de la signalisation. Ça coûte cher. Mais, avec la volonté, on peut tout faire. D’autant qu’aucun train ne circule : techniquement, c’est facile. Et, dans le cadre des accords de mobilité transfrontalière, le Grand-Duché pourrait par ailleurs participer au financement.» Convaincu par la pertinence du projet et sa rentabilité, Claude Maillard a sollicité la Région et les élus locaux. Les retours jusque-là ont été peu nombreux et, pour la plupart, défavorables.



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